L’Alliance Sopi pour Toujours, est une structure nouvellement créée et qui regroupe les partis de la mouvance présidentielle. Abasse Cissé, qui en est le président de la commission communication, par ailleurs porte- parole du Pds/Jant Bi, explique dans cet entretien, les principes qui sous-tendent l’Alliance. Mais, actualité oblige, il nous livre des explications cohérentes sur les agitations du duo Youssou Ndour- Mansour Sy Djamil.
Avec la mise en place de l’Alliance Sopi pour Toujours, les Sénégalais sont tentés de dire : encore une structure de plus. Quelle est la touche nouvelle que vous apportez dans la mouvance présidentielle ?
Permettez moi avant de répondre à cette question de remercier son Excellence le président Abdoulaye Wade pour la confiance qu’il a placée en notre parti, pour l’estime qu’il porte au président de notre parti, M. Mamour Cissé, en nous confiant la communication de l’Alliance Sopi pour Toujours. C’est certes un pari difficile , puisqu’il s’agit de mettre au service d’un homme d’Etat d’exception, de son bilan et de sa vision, aussi prestigieux que novateurs, une communication hardie, engagée et pertinente. En somme, une communication de dernière génération. C’est là, le défi que nous avons à cœur de relever victorieusement en toute responsabilité.
S’agissant de l’Alliance, je vous dis d’emblée qu’elle se porte comme un charme. En l’espace de 4 mois, elle s’est imposée comme première force politique du pays avec une visibilité qui a surpris l’opinion. L’Alliance a surpris par la pertinence de ses idées, son approche novatrice, sa capacité de mobilisation exceptionnelle telle que démontrée le 19 mars dernier à l’occasion de la célébration de la décennie de l’Alternance. C’est vrai que c’est sous la conduite du coordonnateur national, Mamadou Diop Decroix, qui déroule un remarquable leadership fédérateur, engagé, perfectionniste, pertinent et disponible, porté par ailleurs par la puissance intellectuelle du brillant professeur Iba Der Thiam, qui éclaire nos chemins avec les éminents leaders et membres des partis alliés. Je dois dire aujourd’hui que l’Alliance Sopi pour toujours, est devenue un redoutable instrument politique au service de la réélection du Président Wade au 1er tour en 2012. C’est une machine électorale de toute dernière génération représentée au plus haut niveau, au plan national et jusque dans les hameaux les plus reculés du Sénégal.
La presse a relaté récemment la mise en place d’un mouvement citoyen conduit par le duo Youssou Ndour et Mansour Sy Djamil. De l’agitation disent certains. Quel commentaire en faites- vous ?
Je vous arrête tout de suite ! Vous parlez de mouvement citoyen. A mon sens, vraiment, il y a abus de langage. Il y a une volonté manifeste d’abuser les populations en convoquant un concept traditionnellement chargé d’une certaine noblesse, mais totalement inadapté aux agitations que vous évoquez. C’est vous dire très clairement qu’il ne s’agit en aucun cas d’un mouvement citoyen parce qu’il s’agit tout au plus d’un mouvement d’humeur motivé par des intérêts exclusivement privés. Je signale qu’un mouvement citoyen authentique, met en avant des caractéristiques sans équivoques, que tout le monde connaît. Parmi ces caractéristiques, il y a d’abord la nécessité d’un leadership désintéressé. Un leadership au dessus de tout soupçon. Je dis bien de tout soupçon de règlement de comptes personnels, de chantages ou de calculs égoïstes. En plus, il faut une compétence reconnue dans le domaine pris en charge par ces gens là. Et enfin, il faut un mandat implicite ou explicite de ceux aux noms desquels on prétend s’agiter. Or, aucune de ces conditions n’est remplie par les gens que vous venez de citer. Je le dis de la manière la plus claire et la plus ferme; ce que ces deux individus là font, c’est une imposture monumentale, un manque de courage politique avéré, une escroquerie de haut vol. Leur prétendue mouvement citoyen est en réalité un cheval de troie qui cache dans son ventre des motivations strictement personnelles et politiciennes.
Pour l’un (Ndlr Youssou Ndour), tout le monde le sait, il s’agit d’un épouvantail brandi pour faire peur au pouvoir et obtenir sa licence. Ca, c’est clair et net. Pour l’autre (Ndlr Mansour Sy Djamil) «Bénnosard» de son état, parce qu’il est de Benno –c’est clair- il s’agit de vendre sous un autre emballage, un produit périmé et totalement rejeté par les populations ; c’est à dire les conclusions des assises de l’opposition. J’estime que tous deux ont tout faux dans leur démarche. Parce qu’en réalité, quand un citoyen est convaincu de s’être conformé rigoureusement à la loi, dans sa volonté de créer une entreprise quelle qu’elle soit, à partir du moment où cette personne se sent lésée dans ses droits, sa réaction citoyenne doit être de saisir les juridictions pour avoir gain de cause. De ce point de vue là, les exemples foisonnent. Beaucoup de Sénégalais ont été rétablis dans leurs droits, parce que tout simplement ils ont eu confiance en leur justice et on eu la lucidité de faire de la saisine au lieu de faire du spectacle à travers de prétendus mouvements au service des citoyens. C’est un leurre, il faut savoir être conséquent.
Prenons le cas du marabout politicien. Déjà un cadre politique parfaitement configuré a initié, encadré, travaillé et parachevé leurs assises politiques. Lui, Mansour Sy Diamil, il en extrait les conclusions pour les transférer dans un autre cadre, alors qu’il s’agit d’un programme politique de l’opposition. Et, il a le toupet, avec son collaborateur de circonstance (Youssou Ndour), de nous parler de mouvement citoyen. Mais, qu’il crée son parti et qu’il travaille main dans la main avec Benno à visage découvert, politiquement, au lieu de raconter des histoires à dormir debout, aux Sénégalais qui, de toutes façons, ont rejeté les conclusions des assises nationales.
Quelle lecture politique faites-vous du choix de Benno pour le régime parlementaire ?
Vous les avez entendus parler de traduire en langues nationales les conclusions de leurs assises comme si les Sénégalais n’avaient pas encore compris, alors qu’au contraire, c’est précisément parce que nos compatriotes ont parfaitement compris la nature même du régime que ces gens là souhaitent pour le Sénégal, qu’ils affichent le mépris pour le statut de bonne gouvernance de Benno. Rappelez-vous de leur marche impopulaire du 3 avril dernier, qui est à elle seule, un signal révélateur de cet état de fait. Comment voulez-vous que les Sénégalais, si attachés à la paix et à la stabilité, optent pour un régime où le pouvoir, en permanence est pris en otage par les comités centraux des partis, au gré des alliances qui vont se faire et se défaire dans un parlement en perpétuelle tractations souterraines. Parce que c’est ça, en réalité le vrai visage du régime parlementaire qu’ils veulent nous imposer. D’ailleurs, en leur sein, des voix s’élèvent pour contester ce choix là. Par exemple, le leader de l’Apr, a rejeté catégoriquement ce choix du régime parlementaire, qui est la ligne fondatrice des conclusions des assises de Benno. Partout dans le monde, nous avons vu en œuvre ce régime parlementaire là qui a semé le désordre, l’indiscipline, l’anarchie dans tous les pays, où il a été expérimenté. Comment voulez-vous que les Sénégalais fassent ce choix périlleux ?
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