Youssou Ndour incite les futurs diplômés à développer le Sénégal

L'Université Gaston Berger de Saint-Louis a refusé avant-hier du monde lors de l'inauguration de l'Ufr Civilisation, Religion, Arts et Communication (Crac) dont le parrain est Youssou Ndour. Le lead vocal du Super Etoile a fait un véritable cours magistral devant un public composé en majorité d'intellectuels. Il incite les jeunes à la formation qui, selon lui, est le gage de la réussite. « La formation est le gage de la réussite pour tout jeune. Cependant, certains n'hésitent pas à interrompre très tôt leurs études.

C'est regrettable », dira Youssou Ndour. Selon lui, le talent doit aller avec autre chose comme le savoir qu'on acquiert dans la formation à l'école ou dans des centres de formation aux métiers pour permettre au train de marcher. Dans la foulée, il signale que cette Ufr arrive au bon moment. « L'Ufr Crac est venue à son heure et va constituer un grand boulevard et un laboratoire pour la culture qui a besoin d'un accompagnement des intellectuels pour être codifiée et comprise des étrangers intéressés. Si le Sénégal, qui n'a ni pétrole, ni d'autres richesses naturelles, est connu aujourd'hui à travers le monde, c'est grâce à ses talents et il faut tirer tout cela par le savoir pour permettre à d'autres de comprendre », a encore rappelé le Disque d'Or.

Toutefois, il a dénoncé avec la dernière énergie le sort réservé aux artistes. « Les artistes sont marginalisés par les intellectuels. La conjonction entre intellectuels et hommes de culture nous permet de prendre des raccourcis », a fait savoir Youssou Ndour qui n'a pas manqué d'appeler les autres à jouer leur partition. Mieux, il a exhorté les futurs diplômés à contribuer au développement de leur pays. «La fuite des cerveaux n'arrange pas notre pays », a-t-il confié. Dans un autre registre, il estime que les industries culturelles ont un rôle important à jouer dans le développement économique d'une nation et dans la lutte contre la pauvreté en s'érigeant en secteur pourvoyeur d'emplois pour les jeunes avant de dénoncer les taxes très lourdes et surtout la piraterie qui, selon lui, freine l'élan des acteurs.

Au cours du grand spectacle qu'il a offert à Sanar, le roi du mbalax a revisité son répertoire musical. Une occasion donnée aux étudiants de démontrer un autre talent à travers la danse.