Coaching des ‘Lions’ : A part Metsu, Ablaye Sarr et Amara ont été les meilleurs

Depuis l’ère Bruno Metsu qui a valu au Sénégal l’épopée d’un brillant parcours à Bamako lors de la Can 2002 et à Séoul lors de la Coupe du monde de football, le coaching des ‘Lions’ se cherche. Des formules sont envisagées çà et là pour maintenir le standing du Sénégal qui avait fait rêver l’Afrique et le monde.

Après le départ de Bruno Metsu qui a préféré s’exiler au Qatar avec ses pétrodollars, le sélectionneur français Guy Stephan est désigné pour maintenir la cadence. L’entraîneur français prend ainsi fonction en octobre 2002, mais celui qu’il remplace n’est pas n’importe qui puisqu’il a permis au Sénégal d’accéder pour la première fois de son histoire en finale de la Coupe d’Afrique des nations (c’était au Mali en 2002) et d’arriver, la même année, en quart de finale de la Coupe du monde de football. Seulement voilà : Guy Stephan ne parviendra jamais à faire oublier Bruno Metsu. Non seulement, il ne parviendra à amener loin les ‘Lions’ en phase finale de la Can en 2004, mais pire, sous ses ordres, El Hadj Diouf et consorts ne rééditeront pas l’exploit d’aller en coupe du monde en 2006.

C’est à la demande du Comité directeur de la Fédération sénégalaise de football que l’entraîneur national du Sénégal quittera les ‘Lions de la Téranga’ pour ‘insuffisance de résultats et objectifs non atteints’. C’est en ces termes que le président de la Fédération sénégalaise de football de l’époque, Saïd Fakhary, s’est exprimé, devant la presse, pour expliquer les raisons de ce divorce. En effet, en qualifiant les ‘Lions’ pour Tunis 2004, le remplaçant de Metsu ne fera pas aussi bien que son compatriote français. Les Sénégalais se feront éliminés en quart de finale par le pays organisateur, les ‘Aigles de Carthage’ couronnés chez eux en battant les ‘Pharaons’ d’Egypte en finale de cette Can 2004.

Mais le péché majeur de Guy Stephan aura été l’échec des ‘Lions’ lors des qualifications comptant pour le Mondial 2006 en Allemagne. Tout l’espoir d’un peuple, qui a déjà goutté aux ‘délices’ de Séoul, sera anéanti avec l’élimination du Sénégal par les ‘Eperviers’ du Togo. Le nul (2 buts partout) obtenu à Dakar par la bande à Emmanuel Adébayor placera Guy Stephan sur une chaise éjectable. Face à cette déroute, la population sénégalaise demande des comptes. D’après elle, l’échec de l’équipe nationale serait dû à un manque de sérieux et à l’indiscipline des joueurs. L’entraîneur Guy Stephan, de retour de Paris, est alors remercié par la Fédération sénégalaise de football. Son départ profitera au duo Abdoulaye Sarr-Amara Traoré qui avaient eu à travailler aux côtés du coach français limogé. Ce coaching à deux sous la houlette d’un Mbourois et d’un Saint-Louisien a valu aux ‘Lions’ le meilleur résultat jusqu’ici réalisé depuis l’ère Metsu. A eux deux, ils auront même fait mieux que Peter Schnittger et Otto Pfister. En effet, avec Ablaye Sarr et Amara, les ‘Lions’ se sont hissés jusqu’en demi-finale de la Can 2006 avant d’être éliminés par les ‘Pharaons’ d’Egypte, pays organisateur et futur champion d’Afrique.

Malgré un résultat aussi flatteur au vu des conditions délétères dans lesquelles il a été obtenu, ce duo d’entraîneurs locaux perçus par la tutelle et la Fédération comme de simples bouche-trou, sera remercié pour faire place nette au ‘messie’ venu d’Europe. Il s‘agit du Franco-Polonais Henry Kasperczak. Mais ce dernier ne se révèlera pas comme ce ‘sorcier blanc’ tant attendu puisqu’avec lui, le Sénégal a enregistré le pire de ses résultats depuis plus d’une décennie. D’ailleurs, sentant l’humiliation d’une élimination dès le premier tour inévitable, il a rendu le tablier avant même la fin des qualifications. Pour le remplacer au pied levé, il a été fait appel à des locaux. C’est ainsi que Lamine Ndiaye, l’ancien adjoint de Kasperczak et Jules François Bocandé ont été désignés pour sauver les meubles. Et demain, jeudi, ce nouveau duo de locaux fera son baptême du feu face aux ‘Bafana-Bafana’ d’Afrique Sud déjà éliminés. Feront-ils mieux que Kasperczak ? Tous les entraîneurs locaux du Sénégal prient pour qu’il en soit ainsi.