L’attaquant international camerounais du FC Barcelone a accordé une longue interview au quotidien L’Equipe du lundi 17 avril. Le buteur catalan dit avoir changé. «Je travaille beaucoup. Après l’entraînement, je passe souvent une heure, parfois deux, à tirer au but, ou en l’air pour améliorer mon jeu de tête.» En bon professionnel, il ne laisse rien au hasard, utilise beaucoup la vidéo. Mais il pense avant tout à s’amuser. «Le foot reste une passion, un plaisir qui remplit ma vie.» Avec aujourd’hui 104 buts inscrits en Liga, il fait partie des goleadors de légende. «Le sens du but, c’est un don. Et c’est l’instinct qui parle. Parfois, le ballon traverse tout le monde et tombe là où je suis.»
Samuel Eto’o accepte ensuite de revenir sur les problèmes de racisme. «Il y a des imbéciles, du racisme primaire, mais ce n’est pas la majorité, reconnaît-il. C’est Dieu qui le veut comme ça. Il m’a concédé de bons moments, il a accepté que je devienne footballeur professionnel. En contrepartie, il m’impose des épreuves. C’est à moi de montrer à mes ennemis qu’ils ne pourront pas me détruire. Ca s’appelle la foi.» Il en profite alors pour rendre un hommage appuyé à Luis Aragones, son ancien entraîneur à Majorque, qui avait qualifié Thierry Henry de «noir de merde» en pensant encourager Reyes lors d’un entraînement de la sélection espagnole. «On a osé insinuer que Luis Aragones était raciste. Luis, c’est un grand monsieur. Il m’a souvent dit qu’il donnerait son sang pour moi. Il est un peu devenu mon deuxième père.»
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