CRISE DU FOOTBALL:Depuis hier " un comité de normalisation" en lieu et place de la fédération

Depuis hier la fédération sénégalaise de football n'existe plus. La délégation de pouvoir qui lui permettait de réclamer une parcelle de pouvoir au moins dans la gestion de notre football lui a été retirée. En lieu et place, les autorités ont inventé par le biais de la Fifa "un comité de normalisation" dont la durée n'excédera pas 12 mois. Celle-ci sera dirigée par Diagna Ndiaye, l'actuel président du Cnoss qui semble (pour le moment) faire le consensus.

Le football sénégalais est entré dans une nouvelle phase de sa vie depuis hier. Les autorités, afin de mettre fin à la cacophonie qui sévit depuis la fin de la Can 2008, mais qui était bruyante depuis le 18 juin 2005 (quand le Togo à Dakar nous éliminait presque du mondial 2006, ont proclamé officiellement la mise en place d'un comité de normalisation en lieu et place de la fédération sénégalaise de football. Ou simplement de ce qu'il en restait après les démissions en cascade qui avaient fini d'en faire une coquille vide dans tous les sens.
Mais pour le directeur de cabinet du ministre des Sports, en l'occurrence Mamadou Dia, "la création du comité de normalisation ne signifie pas que la fédération sénégalaise de football n'existe plus. Mais pour une durée d'une année elle devra laisser la part belle à la nouvelle structure afin que cette dernière puisse remettre le football sur les rails". Ce qui clarifie donc davantage la nouvelle donne qui devrait caractériser le football sénégalais, dans les douze prochains mois à venir. En effet, ce comité de normalisation au-delà d'une simple structure, aura la lourde tâche de développer les meilleurs arguments possibles afin de "normaliser" le football sénégalais, mais surtout en faisant de sorte que tout ce qui a été à l'origine des multiples crises connues ces dernières années soit oublié, voire enrayé.
Ainsi, en plus de Diagna Ndiaye qui a fini par être convaincu (avec les fortes implications des autorités dont le Premier ministre Adjibou Soumaré), huit autres devront l'accompagner dans ce travail de "kamikaze". Non seulement le champ à labourer s'étend sur des hectares à la vue, mais surtout que douze mois semblent peu suffisants pour tout défricher. Un chantier autour de la réorganisation des championnats de football (D1, D2, D3 ) en plus des retrouvailles autour de la famille du football (Ccpc, navétanes, fédéraux...). En fait, la crise du football a été approfondie et accentuée par la scission ayant abouti au Ccpc. A rappeler que Diagna Ndiaye, en plus d'être depuis plus de deux ans patron du Cnoss (la fédération des fédérations sportives du Sénégal) a occupé de 1995 à 1998 la présidence de la fédération sénégalaise de tennis en plus d'avoir été président de la confédération africaine de tennis.