Dimanche 28 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Sport

DR ALIOUNE SARR, PRESIDENT DU CNG DE LUTTE : “ Nous n’avons pas besoin de l’argent de la lutte pour vivre “

Single Post
DR ALIOUNE SARR, PRESIDENT DU CNG DE LUTTE : “ Nous n’avons pas besoin de l’argent de la lutte pour vivre “

Pour sa première conférence de presse de la saison de lutte 2008-2009, Alioune Sarr n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger les agissements de ses détracteurs. Face aux journalistes hier, jeudi 23 octobre, au salon d’honneur du stade Léopold Sédar Senghor, le président du CNG de lutte a déclaré, à qui voulait l’entendre, que ses collaborateurs et lui n’ont pas besoin de l’argent de la lutte pour vivre.

C’est en mars 1994 que le Comité national de gestion (Cng) de la lutte a été mis en en place par Ousmane Paye, alors ministre des Sports rappelle d’emblée le président du Cng. Une longévité qui s’explique par un travail bien fait et approuvé par tous les ministres des Sports, soutient-t-il. La mission du Cng était de redynamiser la lutte sénégalaise sous toutes ses formes olympique qui “malheureusement, souligne Alioune Sarr est moins médiatisée alors qu’elle nous a plus donné satisfaction sur le plan international“ ; avec frappe et celle sans frappe. Cette dernière s’est illustrée en restant au plus haut sommet notamment dans les championnats d’Afrique organisés à Niamey et à Dakar.

Quant à la lutte avec frappe, constate-t-il, elle ne dépasse pas malheureusement ou heureusement nos frontières. Autre constat fait par Alioune Sarr, c’est la concentration de la lutte avec frappe à Dakar. “Il y a quelques années, rappelle le président du CNG, le lutteur qui vient à Dakar est supposé avoir fait le vide autour de lui“. “Aujourd’hui, tout le monde vient à Dakar. Il faut alors rectifier“ conseille-t-il avant de s’empresser d’ajouter : “nous sommes à l’écoute et personne ne peut nous reprocher de rester entre les quatre murs“. Toutefois, précise Alioune Sarr, “nous sommes un CNG et non une Fédération“.

Sur ce, l’ancien directeur de l’hôpital Abass Ndao, révèle quand l’Etat a porté son choix sur lui, il avait posé comme condition sine qua non de choisir ses collaborateurs.

A ceux qui soulèvent les problèmes qui connaissent la lutte sénégalaise tout en demandant la tenue de journées de réflexions, Alioune Sarr, répond que “ça n’a jamais été le problème du Cng encore moins du ministère des Sports“. D’ailleurs confie-t-il, le Cng vient de mettre en place un document contenant des règlements généraux de la lutte ainsi que l’avenant d’un contrat. “Nous refusons qu’on nous tire vers des nébuleuses“, dit-il.

C’est pourquoi Alioune Sarr dit ne pas comprendre toute cette agitation sur les managers et autres contrats de lutte.

Puis sur un ton élevé, il ajoute, “ils sont quatre à cinq personnes qui s’agitent“. Et comme réponse, il dit ceci : “nous sommes insensibles aux agissements de bas échelle“.

Et d’enchaîner : “nous n’avons pas besoin de l’argent de la lutte pour vivre. La lutte ne m’apporte rien. Au contraire ! La lutte n’a pas de budget. Je suis entouré de Banquiers, d’Inspecteurs, de Professeurs. Je dirige une clinique depuis six ans. J’ai été Médecin-Chef pendant 1-6 ans, Directeur de l’hôpital Abass Ndao pendant 7 ans.

Nous sommes des hommes indépendants. Nous n’appartenons à aucun parti politique. Je refuse d’être la main armée de qui que ce soit. Je ne fais jamais des choses auxquelles je ne crois pas“.

Plafonnement des cachets aux lutteurs

Ce qui est sûr c’est qu’aucun lutteur de quelle catégorie qu’il puisse être, ne touchera un cachet de moins de 40.000 F Cfa. En revanche, si le Cng parvient à minorer les cachets, il dit être dans l’incapacité de les majorer. Autrement dit aucun plafonnement n’est possible.

“Dans un milieu aussi compliqué où les promoteurs ne veulent pas dire ce qu’ils ont payé aux lutteurs où les lutteurs eux-mêmes ne souhaitent pas une communication allant dans ce sens, à quoi bon de plafonner ? “, s’interroge Alioune Sarr. Pis, ajoute-t-il, “ça va même contribuer à mieux frauder“.

Mutation du CNG en Fédération

S’il y a un chantier que doit préoccuper l’Etat du Sénégal celui de la mutation du Comité national de gestion en Fédération devrait en être un. Le développement de la lutte, la prolifération des écoles et écuries de lutte, ainsi que les montages financiers déversés dans l’arène chaque année, l’imposent. Interpellé sur la question, le Président du CNG n’a pas été prolixe. “Si le Ministère décidait de faire du CNG une Fédération, il n’y aura pas de débat. Nous n’avons jamais rien demandé“, s’est-il contenté de déclarer.

L’argent et l’arène

“L’argent n’est pas un problème au sein du CNG. En 15 ans d’exercice, on n’en parle même pas. Les voyages ne nous intéressent pas. Les retombées non plus.

Quant au blanchiment, je dois dire que le Cng ne blanchit pas et ne soutient pas les blanchiments. Il n’a pas non plus pour mission de vérifier où est ce que les promoteurs qui investissent dans l’arène tirent leurs fonds. Est-ce que c’est du blanchissement ou pas ? Il y a au Sénégal des services compétents pour le faire“, déclare Alioune Sarr sur la question.

Mutations de la lutte avec frappe

Le Cng a interdit le port des treillis, les armes blanches et poursuit son long chemin d’assainissement de l’arène. Cette année il y aura une réglementation sur le “ngemb“ et les drapeaux étrangers. Toutefois, Alioune Sarr ne souhaite pas que la culture sénégalaise disparaisse avec cette exigence de “modernité“ tous azimuts. Pour atteindre les objectifs, le président du CNG soutient qu’il faut corser les sanctions pécuniaires. “Nous voulons nous battre contre le temps perdu dans la chorégraphie. Tout le monde veut sortir à la télévision“, deplore-t-il.

Le maintien de la règle de quatre appuis

Les quatre appuis sont nés au lendemain d’un combat “pas du tout beau au stade Iba Mar Diop“, rappelle Alioune Sarr. “Les gens ont alors décidé de considérer une telle position de chute. Aujourd’hui après une année, des voix s’élèvent encore pour qu’on enlève les quatre appuis“. Pour le président du CNG, “il y a toujours un goût d’inachevé dans le sport“. Il donne ainsi les exemples d’un combat de Mohamed Ali qui n’a duré qu’une seule seconde. Avant même que les gens ne prennent place Ali avait mis K.O son adversaire. Idem avec la main de (Dieu) de Maradona lors de la Coupe du monde 1986. Et Alioune Sarr de se demander si la “vie n’est pas elle-même un goût d’inachevé ? “.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email