Début de retrouvailles cet après-midi à L. S. Senghor entre les « Lions » et leurs supporters. En attendant samedi et la venue du Mozambique, lors de la première journée des éliminatoires de la Can 2008. Cela fait si longtemps que l’équipe nationale ne s’est plus produite sur son herbe…
Cela fait si longtemps qu’ils n’avaient plus vu à la maison leurs « Lions » chéris. Depuis le 1er mars dernier et le match de bienfaisance que le Sénégal avait remporté à L. S Senghor, face à la Norvège (2 buts à 1). C’était au lendemain d’une Can égyptienne où les protégés du duo d’entraîneurs d’alors Abdoulaye Sarr-Amara Traoré avaient atteint les demi-finales sans avoir été très convaincants dans le jeu. C’était également un jour après l’expiration du contrat de ces mêmes techniciens qui, en « soldats de la Nation » avaient accepté de dépanner comme ils eurent plus tard à le faire encore, le 23 mai à Séoul, pour un Corée-Sénégal (1-1) trop tôt venu pour le nouveau titulaire, Henri Kasperczack, fraîchement promu.
Depuis, le Polonais a pris fonction et inauguré son bail à la tête des « Lions » avec un succès de prestige, le 16 août courant à Tours (France) contre le Mondialiste ivoirien (1 but à 0). Ce qui n’avait été que pour mettre encore plus d’eau à la bouche des inconditionnels du onze national dans la perspective de leurs retrouvailles, samedi prochain, avec leurs favoris. Et pour ajouter du piquant à la chose, ce ne sera pas pour une rencontre de gala ; mais bien pour le début des éliminatoires de la Can 2008 prévue au Ghana. Soit presque 10 mois après la dernière sortie officielle des « Lions » à domicile, le 9 octobre 2005, face au Mali pour l’ultime match des éliminatoires combinées Can-Mondial 2006. La large victoire (3 buts à 0) acquise ce jour-là n’avait servi qu’à raviver les regrets d’une non-qualification au Mondial allemand (qui leur semblait promise) au profit du Togo.
Cette fois, il s’agira de bien démarrer la course à « Ghana 2008 » face aux « Black Mambas » du Mozambique, en attendant de confirmer l’a priori favorable contre le Burkina Faso et la Tanzanie qui complètent le Groupe 7. C’est le moins que leurs inconditionnels attendent des « Lions ». Pour une équipe dont l’objectif affiché et clairement stipulé dans le contrat de l’entraîneur est de décrocher le titre continental, c’est certainement la moindre des choses de commencer par s’imposer à domicile.
Le forfait pour blessure de Henri Camara (et, dans la foulée, de Babacar Guèye ciblé pour le remplacer) ? Peut-être un bien pour un mal pour le sélectionneur Henri Kasperczack qui n’aura peut-être pas à se triturer les méninges pour savoir qui laisser sur le banc des remplaçants entre ses trois attaquants-vedettes Diouf, Niang et Henri, si tant est qu’il fera évoluer sa formation en 4-4-2 comme promis. Mais, est-ce pour autant une bonne chose pour l’équipe ? On ne le saura peut-être qu’après coup. La non-sélection de Souleymane Diawara qu’on annonce avec de plus en plus d’insistance du côté de l’Angleterre, à Charlton ? L’équipe s’en était bien accommodée, à Tours, face à la Côte d’Ivoire qui, sans faire injure aux Mozambicains, est d’un tout autre calibre.
A défaut de ces deux « cadres » de l’équipe, les supporters des « Lions » vont apprendre à (re)découvrir l’imposante silhouette de Khadim Faye, l’ex-portier du Diaraf qui s’est fait un nom, ces dernières saisons, au Portugal et que l’on n’avait plus vu dans la cage sénégalaise depuis les préliminaires du Mondial 98 en France et un calamiteux nul (1-1) à Dakar face au Togo (déjà !).
A découvrir, également, la hargne de Papa Malick Bâ, qui a failli être perdu pour la Nation au profit de la Tunisie où il a éclos au sein du CS Sfaxien, avant d’être rattrapé juste au bon moment par sa patrie, alors qu’il imposait sa manière dans le championnat suisse.
Idem pour Ibrahima Sidibé, terreur des défenses hongroises, qui ne demande qu’à confirmer sous la tunique frappée de la tête de lion. Pascal Mendy ? Ce redoutable dévoreur d’espace et contre-attaquant à déjà prouvé ce dont il est capable avec le Ja et l’équipe nationale « Espoirs » vainqueur du « Cabral » 2001 au Mali, avant de s’illustrer dans le championnat russe. Pareil pour Bayal Sall qui, alors qu’il jouait déjà à la Douane, méritait d’intégrer la tanière, tant il rayonnait sur le championnat national (comme un certain Diagne Faye à l’époque au Ndiambour et à la Ja) avant d’éclater au grand jour à Gorée et à la faveur de ses nombreux tests dans des clubs européens.
Pour le reste, que du déjà vu ! Le tout pour un espoir de titre continental plus vivace que jamais. Les autorités du football l’ont si bien compris qu’ils ont « surclassé » les « Lions », les logeant, cette fois, au Méridien Président pour plus de quiétude et davantage de concentration sur leur sujet. Et, histoire de mettre tous les atouts de leur côté, elles ont programmé la rencontre en semi-nocturne, à partir de 18h 30 pour permettre à leur escouade de pros de jouer sous des conditions climatiques le plus proches possible de celles qu’ils connaissent en club.
Aujourd’hui, lors du premier entraînement en public au stade L. S. Senghor (après la séance « privée » d’hier à la Base militaire française de Ouakam), les inconditionnels des « Lions » pourront se faire une idée de ce que valent actuellement leurs favoris.
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