C’est officiel. Les « Lions » ne joueront pas à la date du 26 mars prochain avant d’affronter l’Algérie en fin mai pour le début des éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2010. L’information émane du secrétaire général de la fédération sénégalaise de football, Doudou Sène, selon qui, il n’est plus possible, matériellement, d’organiser ce match.
Ce sera finalement une journée pantoufles pour les « Lions », le 26 mars prochain, pendant que la plupart des sélections joueront cette date Fifa qui précède le début des éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2010 en fin mai. L’Algérie premier adversaire du Sénégal dans cette compétition, sera, elle, face au RD Congo, à Paris. Les « Simbas » qui avaient pourtant demandé à jouer contre les « Lions » à cette même date. Mais tous sont allés voir ailleurs. Et l’Uruguay qui restait le dernier espoir pour le Sénégal de se faire les jambes, a finalement demandé à rencontrer la bande à El Hadji Diouf au mois d’août prochain. Il semble donc que les remous qui secouent actuellement le football sénégalais, notamment avec la fédération en pleine déconfiture, enfouie dans des tiraillements entre une frange qui a opté pour se démettre et une autre qui préfère jouer la résistance, ont eu raison de cette volonté de « meubler » la première date Fifa de l’après CAN 2008.
Des réunions du comité directeur à n’en plus finir ont rythmé la vie de la famille du football national avant qu’une AG extraordinaire soit convoquée pour le week-end prochain. Pendant ce temps, la date Fifa du 26 mars file tranquillement sous les godasses des « Lions ». Mais le plus grave dans cette situation, c’est qu’on a l’impression qu’elle ne gêne personne. Pire encore, certains semblent s’y complaire. Pour Doudou Sène, le secrétaire général de la FSF, cette situation n’est pas surprenante. « Nous avons pris cette pente depuis un moment. Le président Mbaye Ndoye avait attiré les attentions dans sa note remise à la presse après sa démission pour dire, qu’effectivement, on risquait de ne pas jouer ce match. Maintenant, c’est chose faite parce que nous ne sommes plus dans les délais d’organiser ce match », explique le secrétaire général de la fédération. Et Doudou Sène de rappeler, « il faut un délai minimum de 15 jours pour envoyer les convocations aux clubs respectifs des joueurs. Dans certains cas, cela peut s’arranger, mais pour ce coup-ci, je ne le pense pas », se résigne le responsable administratif de la fédé. Qu’à cela ne tienne, les « Lions » ratent une bonne occasion de se remettre du « traumatisme » que la débâcle de Tamale a causé. Ce match qui pouvait permettre de franchir un pas vers l’avenir de notre sport roi, de panser les plaies, d’oublier tout simplement, est donc à l’eau. Lamine Ndiaye, l’entraîneur intérimaire des « Lions » qui a pour mission de poser les bases de la relance n’est certainement pas dans les meilleures conditions de performance, lui qui avait sûrement envie d’essayer de nouveaux joueurs avant de se lancer dans le grand bain des éliminatoires. Tant pis pour lui. Une seule chose est sûre, l’heure est grave et le temps est arrivé de libérer ce football plus que jamais pris en otage.
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