Le miracle n’a pas eu lieu hier lors de la réunion qualifiée de dernière chance qui s’est tenue entre la Fédération sénégalaise de football (Fsf) et le Cadre de concertation des présidents de clubs (Ccpc). Malgré cinq heures de discussions au siège de la Fsf, les deux parties n’ont pu s’entendre.
PAR NETTALI
Le rendez-vous d’hier a été qualifié par certains d’ultime pour éviter au football sénégalais de se plonger dans une crise sans issue et qui pourrait aboutir à un retrait de la délégation de pouvoir accordée par l’Etat à la Fédération. Le Ccpc qui revendique 45 clubs membres sur les 223 qui sont affiliés à la Fsf confirme ainsi sa décision de boycotter les compétitions organisées par l’instance du football sénégalais.
Au niveau de la première division (D1), ils sont huit clubs sur les 18 qui composent l’élite du football sénégalais à avoir signé le mémorandum de boycott du championnat. Il s’agit du Jaraaf de Dakar, de la Jeanne d’Arc de Dakar, de l’Asc Hlm, du Duc, du Port, de l’Us Gorée, de Yakaar de Rufisque et de la Renaissance sportive de Dakar, selon Mbaye Diouf Dia,le porte-parole du Ccpc. Ce dernier indique, en outre, que la Fédération a reconnu devant le Ccpc son incapacité à assumer ses engagements du fait d’un manque de moyens. D’où le maintien par le Ccpc de sa décision de bouder les compétitions. Pour le Ccpc, il est venu l’heure pour l’Etat délégataire de pouvoir, et compte tenu du blocage ainsi constaté de reprendre les choses en main. Cela, en vue de trouver des solutions définitives à la crise qui frappe le football sénégalais. Le Ccpc reproche notamment à la Fédération de n’avoir pas respecté ses engagements qui étaient de verser aux clubs des arrièrés de subventions et de primes. Momar Ndiaye, vice-président de la Fsf note que le manque de moyens financiers est à l’origine des difficultés de la fédération qui tarde à honorer ses engagements. Selon lui, la Fsf est en quête de solutions et c’est dans ce cadre que son président Mbaye Ndoye a introduit une demande d’audience auprès du président de la République pour lui exposer les problèmes du football Sénégalais. Seulement, les membres du Ccpc estiment que leur patience ayant atteint des limites, ils ne peuvent attendre indéfiniment. Ils ont donc préféré remettre la balle dans le camp de l’Etat à qui il est demandé de prendre ses responsabilités.
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