La saison de lutte 2008-2009 est officiellement ouverte depuis hier. Mais ce n’est pas encore la grande affluence. Les promoteurs ne se bousculent pas aux portes du Cng. Pire, le plus coté d’entre eux marque le pas. Gaston Mbengue refuse d’être pris en otage par les lutteurs qui demandent des sommes exorbitantes. Le promoteur n’entend plus «payer 20 à 30 millions à un lutteur».
Qu’avez-vous prévu pour la saison 2008-2009 ?
Pour le moment rien. Si les gens qui ont fait de la lutte leur gagne-pain ne reviennent pas à de meilleurs sentiments, je ne vais pas organiser. Je ne vais pas me suicider. Dans la vie, il faut savoir reconnaître ses erreurs pour repartir sur un bon pied. J’ai fait beaucoup d’erreurs, je m’en suis rendu compte et je ne veux pas les répéter. Les cachets sont trop élevés et la lutte ne peut pas les supporter. Il y a des gens qui étaient là et qui nous ont embarqués dans un processus, maintenant nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas la bonne voie. Même s’ils étaient là aujourd’hui, je ne ferais rien si les lutteurs ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. Il faut que les cachets soient considérablement diminués sinon je ne vais pas organiser de combat. Il n’est plus question de payer 20 à 30 millions à un lutteur.
Y a-t-il des chances d’organiser le championnat Claf ?
Le Claf, même avec les lutteurs de la génération de Gaïndé, on peut l’organiser. Mais on va diminuer les cachets. Je ne peux plus continuer avec les mêmes cachets.
Avez-vous des lutteurs en tête ?
Pour le moment, je reste dans mon coin. J’attends d’y voir plus clair. Si les lutteurs ne revoient pas leurs copies, je vais faire autre chose. Je vais laisser tomber et devenir amateur comme les autres. Ça sera dur pour tout le monde mais surtout pour les lutteurs qui ont fait de la lutte leur métier. On ne peut plus continuer à prendre des risques. Après chaque fin de saison, on emprunte 100 à 150 millions pour compléter et, pendant ce temps, les lutteurs sont tranquillement chez eux, certains même se permettent de critiquer. Je n’exclus pas d’arrêter la lutte si les choses ne changent pas. Je ne vais pas me suicider.
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