A deux jours de l'ouverture de la 25e édition de la coupe d'Afrique des nations, en Egypte et à moins d'une semaine de la première sortie des "Lions", face au Zimbabwe, l'ancien membre de l'encadrement technique national, Jules François Bocandé, reste optimiste quant à une qualification du Sénégal en finale, une fois le ticket du premier tour acquis. 
Les "Lions" peuvent aller en finale de la présente coupe d'Afrique des nations, s'ils passent le premier tour. Quand Jules François Bocandé le dit, il se fonde sur son vécu d'ancien footballeur ayant pris part à des Can et d'ancien membre du staff technique de l'équipe nationale. "Nous sommes dans une poule (D) où il y a deux places à prendre entre trois équipes. Si on écarte le Zimbabwe. Il suffit de sortir des matches de poule pour aller en finale", a-t-il argumenté. Pour en arriver là, "il faudra gagner le premier match contre le Zimbabwe".
Contrairement à de nombreux observateurs qui se sont prononcés sur le dernier match amical des "Lions" face aux "Simbas" de la Rd Congo, Jules François Bocandé dit avoir noté beaucoup de satisfaction par rapport au jeu offensif du Sénégal et sur certaines individualités. Et les motifs de satisfaction à ce niveau sont, selon lui, Abdoulaye Diagne Faye, Henri Camara ou encore El Hadj Diouf. Par contre, l'ancien membre du staff des "Lions" regrette la non sélection de Khalilou Fadiga et de Salif Diao. "Aujourd'hui, on a l'expérience et la jeunesse. Mais il nous manque deux joueurs. C'est Fadiga et Salif. Leur présence aurait pu beaucoup apporter au groupe", a-t-il confié.
Revenant sur la déroute de la dernière Can à Tunis, Jules François Bocandé estime que les joueurs n'étaient pas décompressés. "Ablaye Sarr a compris. Il sait ce qui n'a pas marché à Tunis. Les joueurs n'étaient pas décompressés. Il y avait la pression du peuple, de l'enjeu, de l'adversaire", a rappelé ce membre de l'encadrement technique qui était du déplacement de Tunis. Avant d'ajouter : "Les joueurs n'avaient pas cette pression sous l'ère Bruno (Metsu). C'est lorsque Guy (Stéphan) est arrivé qu'il a essayé de jouer au policier. A partir de là, les joueurs ne pouvaient pas se libérer. Une coupe d'Afrique, c'est très difficile. Elle ne demande pas seulement le talent. Il faut également de l'expérience et de la souplesse". Sous ce rapport, l'ancien international sénégalais propose qu'on donne plus de liberté aux joueurs. "Je préfère qu'il y ait le bordel, comme les gens le disent - même s'il n'y a jamais eu de bordel autant à Bamako qu'à Tunis - et qu'on gagne la coupe", martèle Bocandé. Avec six participations à des coupes d'Afrique à son actif, dont trois en tant que joueur (Caire 86, Alger 90 et Dakar 92), l'ancien Messin estime que les "joueurs sénégalais sont disciplinés à l'image des joueurs professionnels. Ils connaissent la règle du football. Si tel n'était pas le cas, le Sénégal n'allait pas se qualifier en finale de la Can, en quart de finale du Mondial 2002 ou atteindre les quarts à Tunis en 2004".
Par ailleurs, Jules François Bocandé pense que ce serait "une déception terrible", si le Sénégal ne passe pas le premier tour. "Ce serait dommage pour cette génération qui est aussi valeureuse que la nôtre, à l'époque", souligne l'ancien international sénégalais. Pour éviter une nouvelle déroute des "Lions", le conseiller du ministre des Sports, Daouda Faye, préconise une solidarité au sein de l'équipe et de son entourage. "Il faudra que les joueurs soient unis, comme ils l'ont été en 2002. La solidarité n'était plus là, à un moment donné, mais elle est en train de revenir. La même chose est valable pour l'entourage. Il doit être vigilant sur les moindres détails", prévient Bocandé.
Vingt ans après avoir participé à la Can en Egypte, Jules François Bocandé promet de revenir sur les bords du Nil, non pas sur le terrain, mais à côté des joueurs de l'équipe nationale, "pour les soutenir" et dans l'espoir que "ce sera la bonne".
L'équipe nationale de football du Sénégal est logée dans la poule D en compagnie du Zimbabwe, du Ghana et du Nigeria. La première sortie de la bande à Ferdinand Coly aura lieu lundi prochain, à 18 h, face au Zimbabwe. Les "Lions" devaient effectuer hier leur premier galop d'entraînementt à Port Saïd après avoir rejoint la capitale égyptienne dans la soirée du lundi au mardi.
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