KASPERZACK SUR LE MATCH CONTRE Le MOZAMBIQUE : « Il n’y a pas d’alternative, nous devons gagner »

Les choses sérieuses ont commencé pour le nouveau sélectionneur. Henry Kasperzack, qui a connu un bon début face à la Côte d’Ivoire, file vers son premier « vrai test ». Pour cela, il a fait appel à 21 footballeurs venus de six championnats pour former une équipe où prédomine « la classe biberon ». Placés dans le groupe 7 pour le compte des qualifications de la Can 2008, les Lions ont rendez-vous avec le Mozambique, le 2 septembre prochain avant de se déplacer au Burkina Faso un mois plus tard.

La liste des joueurs devant démarrer les qualifications à la Can 2008 a été rendue publique hier par l’entraîneur national, Henry Kasperczack. Logés dans la même poule que le Mozambique, leur prochain adversaire, les « Lions » auront ensuite comme adversaire le Burkina Faso et la Tanzanie. Pour l’étape du 2 septembre, le nouvel entraîneur a choisi la continuité en renouvelant sa confiance à une bonne partie des joueurs qui avaient fait le voyage de Tours. A l’exception de Bayal Sall, qui est la surprise du chef, Diouf et Diagne Faye, tout le reste de la troupe avait pris part à la victoire face aux Ivoiriens. Comme la dernière fois, cette équipée reste dominée par une forte présence des jeunes qui constituent plus de la moitié de l’effectif. Tel un passage de témoin entre deux générations, les « mômes » poursuivent leur montée en puissance. Ainsi les « Lions » qui démarrent les entraînements ce lundi, 28 août sont attendus à Dakar à partir du 27. Les derniers à rallier notre capitale seront Bèye, Niang, Diatta et Ousmane Ndoye qui disputeront des rencontres de championnat ce dimanche. Cependant, cette liste décèle des absences de taille comme Amdy Faye, Babacar Guèye ou encore Sylvain Ndiaye pourtant présent face à Drogba et ses coéquipiers et qui fait les frais du retour à la compétition de Abdoulaye Diagne Faye. Mais, celui qui aura capté toutes les attentions est Souleymane Diawara, dont la sanction n’a toujours pas été révélée.

Henry Kasperzack est conscient de sa mission et ne pense guère perdre un match. Car renseigne-t-il : « pour moi, la défaite d’une sélection nationale ne pardonne jamais ». C’est pourquoi, son mot d’ordre reste les trois points devant le Mozambique pour commencer sur une note positive. De ce fait, il a déclaré que le Sénégal, pour mériter son statut de favori du groupe 7, doit gagner tous ses matchs. « Pour nous, c’est clair, on est les favoris du groupe, donc il faut répondre aux exigences de ce statut », a notamment indiqué le Franco Polonais. Pour le sélectionneur national, « il n y a pas une autre alternative, il faut remporter les matches à Dakar et ceux de l’extérieur parce qu’on est présenté comme les favoris de ce groupe ». Bien que conscient de la « difficulté » de faire le plein à l’extérieur, le technicien demeure convaincu que c’est avec des victoires que les Lions pourront se qualifier à l’issue de ces éliminatoires.

Comme avant de se mesurer à tout adversaire, une mission de supervision conduite par Boucounta Cissé avait été déplacée récemment au Mozambique pour « espionner » les prochains adversaires des « Lions », a révélé Kasperzack. Le coach affirme disposer d’assez d’informations sur les Mozambicains même si l’émissaire ne les a pas vus jouer car la rencontre n’avait finalement pas eu lieu. Au même moment, Souleymane Camara "Gaucher" était au Maroc pour se faire une idée sur l’équipe burkinabé qui se mesurait aux Lions de l’Atlas. De ce fait dit-il, « on dispose d’un certain nombre d’informations sur nos adversaires de poules qui sans doute vont nous servir durant nos rencontres ».

Le Sochalien, expulsé dernièrement pour avoir enfreint le code de conduite a vu sa suspension prolongée par le Franco-Polonais. D’ailleurs, martèle le patron de la tanière, « l’absence de Soul est tout à fait raisonnable ». Toutefois, il indique que la sanction n’est pas définitive et que la porte de la sélection lui reste ouverte, bien qu’il qualifie d’inadmissible le comportement de l’ancien havrais, qui s’était permis une virée nocturne en veille de match. En tout cas, le successeur de Laye Sarr aura marqué un grand coup qui servira d’exemple aux autres « Lions » très enclins à faire « la Une des faits divers ». Néanmoins, le coach, comme s’il regrettait déjà l’absence de son stoppeur a laissé entendre qu’il faut agir quand il est temps, même si c’est toujours difficile de se séparer. « C’est dur de prendre une telle décision, mais je dois gérer mon groupe », a-t-il expliqué. Il demande au passage de laisser passer le temps pour permettre au joueur de réagir, mais surtout de réaliser l’ampleur de sa faute. Néanmoins, « coach Henry » rassure qu’il n’existe aucun problème entre lui et Diawara. Et d’ajouter :« je ne demande que du respect ». Par ailleurs, le technicien dit assurer pleinement ses choix même s’ils ne sont pas partagés par une grande majorité.

On croyait tous au retour de Babacar Guèye dans la tanière après son bon début de saison. C’était sans compter avec la volonté du sélectionneur. A l’en croire, les attaquants messins « n’ont pas de place dans la tanière ». D’où leur absence pour le match du 2 septembre prochain. De l’avis de l’entraîneur, les meilleurs attaquants sénégalais sont ceux sur qui il a porté son choix. Toutefois, il reconnaît les qualités offensives de Babacar Guèye et Papis Cissé qui, dit-il, « auront leur chance ». Mais pour l’heure, « ils sont victimes de la concurrence ». L’entraîneur qui compte faire tourner son effectif a indiqué que chacun aura sa chance un jour ou l’autre. L’équipe nationale n’étant pas un bien privé, Kasperczak estime que « tout footballeur qui mérite d’être convoqué le sera ».

Henri Kasperczak a indiqué qu’il sera souvent absent du Sénégal. Ce dans le but d’établir un contact direct avec ses joueurs éparpillés un peu partout en Europe. « Même si j’aurai un œil sur les locaux, il ne faut pas perdre de vu que je serai souvent à l’étranger pour voir mes joueurs, échanger avec eux et constater leur état de forme. Je ne veux pas être un entraîneur qui va passer tout son temps au téléphone avec ses joueurs », a-t-il précisé. A la place, « je préfère être présent sur les lieux pour pouvoir me faire une idée très nette mais surtout pour installer une certaine complicité et une familiarité entre les garçons et moi ». « Kaspi » ne sera pas le seul à faire ces voyages, car dit-il, « mes adjoints aussi seront amenés à faire de fréquentes visites en Europe pour avoir, eux aussi, ce contact souhaité avec les footballeurs ».