LUTTE TOURNOI DE LA CEDEAO : Les « Lions » à la reconquête de leur suprématie

Dakar va vibrer du 3 au 6 juin 2010 au rythme du tournoi de lutte traditionnelle de la CEDEAO. En prélude à cette manifestation, le Dr. Alioune Sarr, président du CNG de lutte et son staff ont fait face à la presse hier. Pour le président du CNG, seul le titre compte et « tout autre résultat sera un échec ».

Le Sénégal abrite pour la 3ème fois le tournoi de lutte traditionnelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), du 3 au 6 juin prochain au stade Iba Mar Diop. Face à la presse hier, le Dr. Alioune Sarr, président du CNG est revenu sur les préparatifs de la compétition qui est partie pour « battre le record de participation » de l’édition précédente qui s’était tenue ici même à Dakar. La cérémonie d’ouverture est programmée pour le jeudi 3 juin dans l’après midi et les compétitions commenceront le lendemain. « Pour ces deux jours, l’entrée est gratuite. Mais pour les demi-finales et les finales qui vont se disputer samedi et dimanche, l’entrée sera payante », précise le patron du CNG. Au niveau de l’organisation, 60 millions sont mobilisés dont la moitié est prise en charge par l’instance sous-régionale. Le reste sera comblé par les sponsors. A ce propos, « il ne faut pas s’inquiéter », rassure M. Sarr.

Peinant depuis un an et demi à reprendre sa place de tête de file au niveau sous-régional, le Sénégal veut à nouveau trôner sur l’Afrique. Et le ton est donné par le président qui a martelé, « toute autre place que la première sera pour nous un échec. » Pour lui, les raisons de ces contreperformances « sont dues à notre façon de lutter. » En effet, contrairement à ce qui se pratique au niveau local, sur le continent, il est formellement interdit de s’agripper sur le « nguemb » (le pagne noué autour des reins) et les gris-gris de son adversaire.

Une mesure qui handicape nos athlètes et qui a incité les autorités, et surtout les techniciens, à revoir leur stratégie. Désormais, un suivi régulier se fait sur tous les « mbapatt » (tournoi de lutte traditionnel) où le règlement est plus conforme à ce qui se passe au niveau continental. « C’est là qu’on va chercher l’oiseau rare », selon le responsable moral du CNG. Une manière pour lui de répondre à ceux qui se plaignent de la manière dont se fait la sélection des « Lions ».

Au niveau de la participation, le Mali est déjà sur place depuis mardi dernier. Les autres délégations, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Liberia, la Sierra-Leone, le Niger et le Nigeria seront à Dakar le 2 juin, selon le président Sarr. Toutefois, le contingent pourrait s’agrandir, car « la Côte d’Ivoire souhaite y prendre part », informe-t-il. Répondant à une question sur les raisons de l’absence du Ghana et du Cap-Vert, le Dr. Alioune Sarr a expliqué que cela se justifie par le fait que « la lutte ne soit pas très développée dans ces pays ». Quant aux présélectionnés du Sénégal, « ils sont en regroupement au CNEPS ».

Cinq catégories en équipe et individuelle vont s’aligner à Dakar. Il s’agit des 65 kg ; 75 kg ; 85 kg ; 100kg et + de 100 kg. S’agissant des primes, les premières équipes dans ces différents combats recevront 2.500 dollars, les secondes 1.500 dollars et les troisièmes 7.00 dollars. Individuellement, les vainqueurs empocheront une enveloppe de 5.000 dollars, les dauphins, 3.000 et les troisièmes 1.500.