Le président de la Confédération africaine d’athlétisme (Caa) a suggéré à la Fédération sénégalaise d’entamer des démarches pour convaincre les lutteurs d’investir la première discipline olympique. ‘Au Sénégal, il y a un potentiel important dans la lutte avec frappe. C’est inscrit dans un plan stratégique 2009-2019 de profiter des potentiels des pays pour y développer des disciplines’, a expliqué mercredi Hamad Kalkaba Malboum rappelant que l’athlétisme est aussi un important moyen de promotion sociale.
Estimant que les lutteurs sénégalais ont un potentiel important pour les lancers (poids, marteau et javelot), il a souligné que ce serait très intéressant pour l’athlétisme sénégalais et africain, de pouvoir compter sur ces gens dotés d’une puissance physique hors norme.
Rien n’empêche l’Afrique de faire la même chose que la Jamaïque et les autres pays qui profitent de leur potentiel et travaillent là-dessus, a-t-il dit, relevant que ‘le véritable mal de l’athlétisme continental, c’est que les gens ne travaillent pas assez’.
‘Avec un plus d’organisation et de volonté, on peut vraiment développer l’athlétisme sur notre continent et rattraper notre retard sur certaines disciplines’, a-t-il affirmé, soulignant la nécessité pour toutes les parties de tirer dans le même sens.
Cette suggestion arrive à un moment où la lutte est en plein essor au Sénégal. Ces dix dernières années, l’arène a produit beaucoup plus de millionnaires que toutes les autres disciplines pratiquées au Sénégal. Les cachets des combats oscillent le plus souvent entre 10 et 80 millions avec la meilleure part au cercle très fermé des ‘ténors’ composé de Yékini (17 victoires et un nul en 18 combats), le lutteur le plus demandé, Bombardier, Gris Bordeaux, notamment. Si la Fédération sénégalaise d’athlétisme investit l’arène pour débaucher ses champions, elle devrait s’orienter en priorité vers les lutteurs ayant le même profil que ces derniers.
Toutefois, les responsables de l’instance dirigeante de l’athlétisme devront se montrer persuasifs pour convaincre les lutteurs à investir la piste d’athlétisme. Aussi, ils gagneraient à mettre en place toute une logistique et mobiliser des ressources humaines compétentes pour assister les candidats à la reconversion. C’est tout un programme en perspective, si l’appel d’Hamad Kalkaba Malboum est entendu.
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