La bataille pour la conquête du fauteuil du président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), sera lancée sous peu. Le top départ devrait être donné dès le 27 mars prochain, date retenue pour la clôture des dépôts de dossiers de candidature. Le Cnoss devant tenir son Assemblée générale ordinaire le 21 avril pour élire son nouveau président qui va diriger l’instance pour un mandat olympique de quatre ans.
En conférence de presse ce mardi matin, le président sortant du Cnoss, Abdoulaye Sèye, a dit prendre le temps de la réflexion avant de se prononcer sur une éventuelle candidature. Il a ainsi précisé qu’il a jusqu’au 27 mars pour se positionner en soulignant que s’il devait postuler, il le ferait au tout dernier moment. Une stratégie qui vise sans doute à s’entourer de toutes les garanties, notamment en comptant ses soutiens. Mais, il est plus que probable qu’Ablaye Sèye, qui termine un mandat entamé en 2001, sera candidat à sa propre succession. Par ailleurs celui qui a remplacé Lamine Diack à la tête du Cnoss, a, lors de son face à face avec la presse Ablaye Sèye, réfuté les arguments avancés par d’aucuns, selon lesquels les textes du Comité international olympique (Cio), l’empêchent de rempiler. Le Cio recommande à ses comités membres de limiter l’âge pour siéger dans les instances à 70 ans. Or, Ablaye Sèye boucle cette année 2006 ses 75 ans. Le président sortant du Cnoss dit cependant ne pas être atteint cette recommandation sur l’âge. Parce que le Cio indique que les personnes en poste peuvent aller au bout de leur mandat et postuler à nouveau. Toujours est-il que si Abdoulaye Sèye, ancien président de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb) et de la Fédération internationale de basket (Fiba), se représentait, il ferait face à une rude concurrence. Et pour cause, la présidence du Cnoss fait aussi courir deux prétendants de taille. El Hadji Malick Sy « Souris » et Mamadou Diagna Ndiaye qui étaient déjà dans les rangs en 2001 pour succéder à Lamine Diack, élu alors président de la Fédération internationale d’athlétisme (Fia) et qui ne se représentait pas. « Souris », ancien président de la Fédération sénégalaise de football et ancien ministre du Tourisme, s’était désisté en 2001 en faveur d’Ablaye Sèye, sur demande Lamine Diack. Quant à Diagna Ndiaye, ancien président Fédération sénégalaise de tennis (Fst), et ex-patron de la Confédération africaine de tennis, il s’était retiré de la course parce qu’il était contre la formule d’une élection consensuelle telle que proposée M. Diack. C’est dire que pour cette année 2006, Ablaye Sèye qui s’était engagé à effectuer un mandat avant de se retirer (ce qu’il est en passe de renier), n’aura pas beaucoup de chance face à « Souris » et Diagna Ndiaye. Le combat à trois s’annonce même très dur pour lui. Car si aucun des trois prétendants n’a encore fait officiellement acte de candidat, il demeure que tous ont commencé un intense travail de lobbying pour préparer le terrain. Ainsi, dit-on dans le milieu du sport Sénégalais, que « Souris » a la main car la majorité des fédérations semble lui accorder leur préférence. Mais l’actuel premier vice-président du Cnoss et président de la Fédération sénégalaise de pentathlon moderne devra se méfier de Diagna Ndiaye. Ce dernier, premier vice-président de la Fédération sénégalaise de voile (Fsv), compte aussi des soutiens importants. Dont celui non moins négligeable d’Abdoulaye Baldé, président de la fédération de voile et secrétaire général de la présidence de la République. D’ailleurs, Abdoulaye Baldé, parrain de la candidature de Diagna a fini de constituer un pool pour sa campagne.
0 Commentaires
Participer à la Discussion