Des «risques d'effondrement dramatiques de bâtiments, d'immeubles, dans la ville aux-deux-gares» sont fortement redoutés par l'association des ouvriers de la région. Leur crainte est fondée sur la vétusté des bâtiments.
«De gros risques sont encourus dans la ville aux-deux-gares», alerte le président de l'Association des ouvriers de la région de Thiès, Abdoulaye Dieng. Il dit avoir recensé à Thiès, avec ses camarades, « un nombre considérable de bâtiments dans un état de vétusté très avancé. Ces bâtiments datent de l'antiquité et représentent un véritable danger de mort ». Ils souhaitent que le Ministère de l'Urbanisme et la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) procèdent davantage à des opérations de contrôle, sur le terrain, pour mieux s'enquérir de la situation et prendre des mesures qui s'imposent.
L'organisation indexe le non-respect des normes internationales qui régissent le secteur du bâtiment. Monsieur Dieng pense qu'« il y a énormément de laisser-aller, de bricolage, dans le secteur du bâtiment, au Sénégal ». Il interpelle les autorités, pour qu'elles pensent à initier des séances de formation en renforcement de capacités à l'intention des ouvriers, sur les nouvelles technologies.
Abdoulaye Dieng attire l'attention des ouvriers sur le fait que, pour leur propre sécurité, ils doivent être les premiers à prendre le maximum de précautions pour s'entourer de toutes les garanties. «La vie n'a pas de prix, et le seul fait de vouloir gagner un chantier, un marché, ne doit guère être synonyme de sacrifier son expérience, d'où la nécessité d'établir, à chaque fois que de besoin, des devis de vérité, conformes aux normes », prévient-t-il.
Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)
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