Au cours d’un entretien qu’elle nous a accordé à Rome, le ministre de l’Agriculture, Fatou Gaye Sarr, a soutenu que notre pays peut atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz d’ici 2012.
Mme le ministre, quelles sont les relations du Sénégal avec le Fida, organisme onusien en charge du développement de l’Agriculture ?
Le Sénégal a un parcours très long avec le Fida. Depuis plus d’une vingtaine d’années, à travers différents projets et programmes, exécutés pour la plupart avec satisfaction. Aujourd’hui, le Fida finance au Sénégal, pour huit milliards de Fcfa, le Prodam, qui prend fin en 2011. Le Projet de promotion des micro entreprises rurales (Promer), qui prend fin en 2012. De même que le Programme d’appui aux filières agricoles (Pafa), qui vient de démarrer le mois dernier et financé à hauteur de dix milliards de Fcfa. En plus, le programme Pays-Fida prochain prévoit sur les cinq années à venir pratiquement 40 à 50 milliards de Fcfa pour le Sénégal.
Le soutien du Fida va souvent aux petits agriculteurs à travers le monde. Est-ce le même cas au Sénégal ?
La politique agricole du Sénégal soutient les petits producteurs car les deux tiers de notre système de production agricole sont basés sur les exploitations familiales financés directement par le Fida. Cela, dans le cadre de l’appui à la production, du développement des capacités et de l’investissement, surtout en infrastructures concernant la maîtrise de l’eau, les aménagements hydro-agricoles, les pistes de production et l’appui à la commercialisation. Puisque les femmes rurales sont beaucoup plus importantes et beaucoup plus présentes sur le terrain, dans les champs ; appuyer ces femmes rurales, c’est appuyer les ménages ruraux. La gestion des ressources naturelles est également d’actualité...
La gestion de ressources naturelles, c’est du domaine de la dynamique. Donc, il y a des mutations qui s’opèrent et il faut mettre en place des systèmes de production qui ne défavorisent pas les ressources naturelles, former les producteurs à la gestion de ces ressources naturelles.
Le Fida a accompagné toutes ces dynamiques et les expériences du Sénégal sont citées un peu partout. Tout ce qui a été fait en matière de gestion des ressources naturelles dans le cadre de la loi sylvo-agropastorale, est en train d’être appliqué par d’autres pays. Dans la Goana aussi, nous avons la gestion de la base productive.
Peut-on savoir où en est notre pays par rapport à la sécurité alimentaire. Le Sénégal l’atteindra-t-il, comme souhaité par les autorités ?
La marche vers la sécurité alimentaire au Sénégal est irréversible. Depuis la crise financière de 2008, le chef de l’Etat a été parmi les premiers a vouloir assurer notre sécurité alimentaire.
Depuis deux années, le niveau des productions augmentent. La sécurité alimentaire c’est un problème national et c’est à l’Etat de veiller à ce qu’il y ait suffisamment de nourriture, en mettant des mécanismes de production qui puissent permettre d’avoir suffisamment de production.
Cette année, nous avons vu les progrès et nous nous sommes dit qu’en 2012, le Sénégal pourra atteindre l’autosuffisance en riz. Tous les producteurs se sont mobilisés pour régler le problème de la sécurité alimentaire.
0 Commentaires
Participer à la Discussion