Un aveu d’Abdoulaye Wade au sujet du NEPAD, le Nouveau partenariat pour l’Afrique : « Depuis quatre ans, nous piétinons », dit-il, « le NEPAD est un bon projet, mais nous n’avons pas placé les hommes qu’il fallait pour l’animer ». Basé en Afrique du Sud, le secrétariat du NEPAD dépense trop d’argent en voyages, séminaires, colloques et tables rondes inutiles aux yeux du président Wade, « mais pas un kilomètre de route » n’est construit, regrette-t-il.
Voilà pourquoi les membres fondateurs du NEPAD vont bientôt « organiser un sommet de réflexion » pour le réorienter, annonce Abdoulaye Wade, qui rappelle ses priorités pour l’Afrique : les infrastructures. Keynésien convaincu, le président Wade professe que « les grands travaux donnent du travail et sont indispensables » au développement de l’Afrique. Il souligne que « sans route, vous ne pouvez pas transporter un malade, un écolier », sans parler des produits à acheminer au marché ou au port. « Faites-nous des routes, des pistes ! », s’exclame Abdoulaye Wade, qui lance l’idée d’une « politique de grands travaux sur le continent, financée par les budgets européens ». Cet axe stratégique entre l’Europe et l’Afrique serait à ses yeux un jeu gagnant-gagnant car, « dans sa configuration actuelle, l’Europe n’a le potentiel ni en matières premières, ni en hommes » pour faire partie des grandes puissances de demain que seront les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, et peut-être le Brésil, analyse Abdoulaye Wade dans Les Echos.
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