Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, avant-hier, un crédit de 30 millions de dollars (environ 16.240.955.000 FCfa) pour soutenir le Sénégal dans la mise en œuvre de sa stratégie de réduction de la pauvreté et pour renforcer les capacités du gouvernement dans l’élaboration et la réalisation de ses propres programmes de développement.
L’objectif de ce second Crédit de soutien à la réduction de la pauvreté (Csrp 2) est d’améliorer l’efficacité et la transparence dans l’élaboration du budget national et de promouvoir une meilleure gestion des dépenses publiques, indique un communiqué de la Banque transmis hier à la Pana. La mise en place effective des services sociaux de base par les collectivités locales et le soutien à la réduction de la pauvreté en agissant sur les conditions de vie des populations, surtout dans le domaine de la santé, sont également dans les objectifs du Csrp 2. Cet appui budgétaire devrait également promouvoir une croissance partagée en supportant les réformes dans le marché du travail et en renforçant le système judiciaire tout en aidant à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de protection sociale, ajoute la même source. Ce faisant, précise-t-elle, le crédit va agir positivement sur les éléments de base du climat des investissements du Sénégal et renforcer les efforts de ce pays pour améliorer les conditions de vie des groupes les plus vulnérables.
“ Cette opération va aider le Sénégal à maintenir sa croissance économique et à améliorer les conditions de vies des populations. En même temps, il va renforcer la maîtrise du gouvernement sur ses propres politiques de planification et de gestion budgétaire en vue de faire des progrès dans l’atteinte des objectifs du millénaire ”, assure Jacques Morisset, l’économiste principal de la Banque mondiale pour le Sénégal. Ce nouveau crédit, a ajouté M. Morisset, vise également “ une meilleure coordination tant au sein du gouvernement que parmi les partenaires au développement, mais un de ses objectifs majeurs est d’assurer l’accès des populations aux infrastructures et services sociaux de base ”.
Accès aux services sociaux de base
Pour sa part, le directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Madani M. Tall, a estimé que ce second appui budgétaire “ témoigne de la qualité de nos relations avec le Sénégal ”. Il a singulièrement insisté sur l’appui multiforme dont bénéficie le Sénégal pour assurer une croissance économique mieux répartie permettant aux populations les moins nanties d’avoir accès aux services sociaux de base comme l’eau potable ou l’énergie. M. Tall a souligné que c’est d’ailleurs dans ce cadre que la Banque mondiale soutient le Sénégal afin qu’il puisse profiter au maximum des règles du commerce international pour renforcer la compétitivité de son économie et développer le secteur privé.
Avec une population estimée à 10 millions d’habitants environ, le Sénégal a une économie dominée par quelques secteurs stratégiques comme les services, la pêche et l’agriculture, tout en bénéficiant d’une remarquable stabilité politique. Les perspectives économiques pour la période 2005-2007 sont relativement bonnes avec une croissance attendue de 6% et une inflation en dessous de 2%, alors que le déficit du compte courant devrait être financé par un important flux financier en provenance du secteur privé et des bailleurs de fonds.
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