La permanence des libéraux de Rufisque a été le théâtre d’un viol perpétré sur une fille âgée de 16 ans. Malgré la vague d’indignation qui a suivi ce viol, on s’agite de partout dans la vieille ville de Rufisque pour étouffer cette affaire.
Les faits remontent au dimanche 9 août 2009 lorsque Nd.F.D, également connue sous le nom de A…, circulant aux abords de la permanence des libéraux de Rufisque, est hélée par M.N, un gérant d’une salle de jeux, qui lui remet de l’argent pour qu’elle lui achète du lait caillé. Ne se doutant de rien, Nd.F.D s’acquitte de la commission et à, son retour, elle est invitée par le gérant à déposer le lait caillé dans une chambre à la permanence du Pds. Hélas, dès que la fille lui tourne le dos pour déposer le lait caillé à l’intérieur de la permanence, M.N se lève et lui emboîte le pas. À l’intérieur, la situation va vite devenir cauchemardesque pour Nd.F.D. Elle est jetée au sol, bâillonnée avant d’être violée.
De retour à son domicile, Nd.F.D ne pipera mot de sa mésaventure. Elle garde le silence, reste cloîtrée dans sa chambre et ne cesse de pleurer. Le père, à force de l’interroger, finit par l’obliger à cracher le morceau. Nd.F.D est alors évacuée à l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque où le viol est constaté et un certificat médical délivré au père de la victime.
Les choses se corsent alors pour le mis en cause qui, conscient que l’étau de la police va se resserrer sur lui, prend la clé des champs pour ne réapparaître qu’au bout de deux jours. Pendant ce temps, des négociations ont démarré pour un règlement à l’amiable de cette affaire. Une tentative qui bute sur la ferme volonté du père de la victime de porter l’affaire en justice.
Une plainte est déposée au commissariat central de Rufisque. Cependant, pour ne pas être pris au dépourvu, le présumé violeur, conscient que cette affaire ne sera pas réglée à l’amiable, dépose à son tour une plainte contre Nd.F.D et son père pour le délit de «diffamation».
Selon le père de la victime, les proches de M.N n’ont cessé de le harceler, se permettant même de le suivre jusque dans les couloirs de l’hôpital Youssou Mbargane Diop pour le narguer.
Cette quête désespérée de justice pour ce père de famille aux moyens limités émeut ses voisins.
Interrogé par nos soins, Adama Sow, le président de l’Ong Grave qui milite pour que le viol sous toutes ses formes ne reste impuni au Sénégal, a assuré que son Ong va porter assistance à la victime et à sa famille.
Les deux parties feront face, aujourd’hui, aux enquêteurs du commissariat de police de Rufisque.
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