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Politique

ABDOULAYE WILANE, CHARGÉ DE LA COMMUNICATION DU PS : « Depuis Senghor, il n’y a jamais eu de présidentielle sans un candidat du Ps »

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ABDOULAYE WILANE, CHARGÉ DE LA COMMUNICATION DU PS : « Depuis Senghor, il n’y a jamais eu de présidentielle sans un candidat du Ps »

Abdoulaye Wilane, le chargé de la communication du Parti socialiste, est d’avis que l’ancienne formation politique au pouvoir doit avoir un candidat à la présidentielle du 25 février prochain. Car, selon lui, depuis Senghor, il n’y a jamais eu de présidentielle sans un candidat du Ps. Toutefois, M. Wilane laisse l’appréciation finale sur cette question au Comité central qui se tient aujourd’hui.

Le Parti socialiste tient aujourd’hui son Comité central. Qu’est-ce qui justifie la convocation de cette instance ?

Nous sommes aujourd’hui à quelques mois d’élections importantes. Il est normal que le parti convoque son Comité central pour prendre les décisions nécessaires. Le Comité central aura à connaître de deux questions majeures. La première touche à la vie du parti. Qui parle de vie du parti traite de la vente des cartes que nous sommes en train de dérouler sereinement. Nous en sommes autour de 400.000 ou 500.000 vendus. Il faut donc qu’avant la fin du mois de novembre que ceux qui n’ont pas encore reversé le fruit des ventes le fassent.

Avec le Comité central, toutes les structures du parti seront informées. Il faut que le parti, après ce Comité central, décide d’une date butoir à partir de laquelle on aura définitivement fini le renouvellement des instances de base. Nous avons une quarantaine de coordinations qui ont déjà renouvelé leurs instances. Nous procéderons à l’adoption d’un système qui permet de s’imprégner du mode de dévolution du pouvoir.

Nous aurons ensuite à parler de la problématique des alliances. Nous allons à des élections, jusqu’au jour où je vous parle, dans tous les partis membres de la Cpa, la volonté d’aller ensemble aux élections sur la base d’un accord global de gestion concertée a été arrêtée. Il faudra que le parti, à travers le Comité central, soit renforcé sur ces décisions. Nous parlerons du mode d’investiture. Puisque nous devons aller ensemble, tout le monde ne pourra pas être investi. Nous ne pourrons pas investir le nombre de camarades que nous avions l’habitude d’investir. Et comme il y a une situation exceptionnelle, il faut une disposition exceptionnelle. Ce que nous voulons, c’est que l’ensemble des responsables du parti puissent partager cela. Après, il se posera la question de l’élection présidentielle. Irons-nous seuls aux élections ? Avec qui aller à l’élection présidentielle ? Sur la base de quel mode de désignation des candidats ? Le Comité central décidera également s’il doit y avoir un ou des candidats du parti. Il parlera de ces questions dans le cadre d’un débat sincère et loyal.

À votre avis, quelle est la meilleure formule ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que le Comité central de ce mardi doit connaître de questions fondamentales. Le débat est libre et ouvert. Personne ne peut prédire l’issue des débats. On peut tout simplement avoir des points de vue individuels. Nous allons fixer la date du congrès pour parachever le mode de dévolution du pouvoir, le système de renouvellement des instances de base pour redonner une nouvelle légitimité aux instances du parti et aux dirigeants.

De toutes les façons, je souhaite que le congrès ordinaire qui parachève le renouvellement des instances de base puisse en même temps être érigé en congrès d’investiture. De ce point de vue, depuis Léopold Sédar Senghor jusqu’en 2006, il n’y a jamais eu d’élection présidentielle au cours de laquelle le Parti socialiste, en raison de son histoire, sa richesse, n’a pas eu un candidat. Je ne vois pas en l’état actuel des choses, nous qui sommes les vrais opposants, les seuls vrais adversaires politiques d’Abdoulaye Wade et de son régime, n’avons aucune responsabilité qui nous est imputable dans le bilan de Abdoulaye Wade, au moment où tout le monde se rend compte de son échec, sur quelle base les gens pourraient nous amener à ne pas avoir de candidat à la présidentielle. Je souhaite que, dans ce débat, on discute sérieusement.

Ce Comité central se tient au moment où le Ps n’a pas encore totalement vidé la question du courant né en son sein. Est-ce que cela ne risque pas de recréer des problèmes ?

Ce courant a proclamé sa naissance et nous en avons discuté au sein du conseil d’orientation. Pour des raisons indépendantes de la volonté des uns et des autres, il est arrivé qu’on soit resté plus de deux mois sans que le conseil d’orientation se réunisse. Le courant avait listé un certain nombre de questions sur lesquelles il voulait qu’on réfléchisse. Et la réflexion se déroulait au niveau du conseil d’orientation. Mais, pour le reste, la vente des cartes se déroule sur la base d’une décision collectivement adoptée par le bureau politique et décidée par le Comité central.

Le Parti socialiste n’a pas de problème de cohésion interne. Ceux qui sont dans le courant reconnaissent jusqu’au terme des renouvellements l’autorité et le leadership du Premier secrétaire. Ce dernier n’a jamais tenu compte des débats amplifiés et souhaités par nos adversaires. Ce qu’il tient en considération : la constance dans l’engagement dont font montre les militants du parti. Pour lui, quel que soit le reproche qu’on lui fait, tant que c’est dans le cadre des instances régulières, c’est enrichissant. Il réaffirme toujours en instance et en privé qu’il n’a pas de problème crypto-personnel. Il veut qu’on prenne l’habitude de convaincre sans contraindre. De défendre les intérêts du parti.

Que pensez-vous de l’appel au dialogue que le chef de l’État a formulé à l’endroit de l’opposition ?

Le dialogue politique est consubstantiel à la démocratie. Il faut que l’on sache ce que le président veut. S’il veut que des gens aillent dans son gouvernement, qu’il ne compte certainement pas sur le Parti socialiste. Nous pensons que dans une démocratie saine, l’opposition s’oppose, le pouvoir gouverne.

Le pouvoir l’a fait depuis 2000. Il ne reste plus que 4 mois, il peut continuer. Nous sommes loyaux. Nous savons faire preuve de patience citoyenne et de loyauté républicaine. Je demande au président, s’il veut dialoguer, qu’il dialogue en n’ayant pas des arrières pensées où la volonté de faire dans la ruse et dans la manipulation. Pourquoi il ne s’est pas engagé à arrêter toute poursuite judiciaire contre des hommes politiques et nous tendre la main et parler avec nous sur la base de ce que nous avons en partage : le renforcement de la démocratie, la paix et la stabilité du pays.



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