Opération recadrage. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier la rencontre à Paris entre Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily qui étaient accompagnés de son camarade Mamadou Ndoye. Hier, les deux alliés de la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa) ont en effet déjeuné ensemble pour, semble-t-il, arrondir les angles suite aux propos contradictoires qu'ils ont tenus dans la capitale française le week-end dernier. Qui a eu l’initiative de ce déjeuner entre amis? "On en a convenu comme ça puis on s'est donné rendez-vous quelque part", répond Dansokho lorsque nous l'avons interpellé sur la question, hier soir en marge de l'inauguration de l'exposition sur Senghor. Et sans vouloir trop s'étendre sur le débat, il poursuit: "Il a fait une déclaration dans la Pana qui a été repris par Le Matin où tout était clair". Avant de lancer, hilare: "Bathily a dit qu'il n'y a aucune contradiction entre ce qu'il a exprimé et la réalité.
Au fait, il semblerait que c'est vous les journalistes qui avez corsé l'affaire". Selon Amath Dansokho, "les éclaircissements que Bathily a apportés sont venus de lui-même, sans un contact téléphonique au préalable". Bref, une façon de dire que le « réglage » n'a pas subi de « pressions » pour revenir sur ses propos de samedi qui, manifestement, n'ont pas manqué de semer la zizanie au sein de la coalition. En effet, lors d'une journée de réflexion organisée à la Bourse de travail de Saint-Denis (près de Paris) par le Mouvement des femmes de la section française de son parti, le secrétaire général de la Ld/Mpt avait confié aux journalistes qu'il militait pour "des candidatures multiples" de la Cpa à la prochaine présidentielle. Tout en précisant que la question n'était pas encore débattue au sein de la coalition. Interpellé sur le choix de Bathily, le leader du Pit a de son côté révélé le lendemain que son parti soutien une "candidature unique", prenant ainsi le contre-pied de son ami. Parce que dit-il, c'est la "seule chance pour la Cpa" de battre Wade l'an prochain. En tout cas, le débat sur le mode de participation de la Cpa à la présidentielle de février 2007 ne fait que commencer. Car les anciens alliés de Wade ne manqueront certainement pas de faire le point avec le leader de l'Afp, Moustapha Niasse, qui, selon nos informations, devait débarquer hier soir à Paris en provenance de New York.
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