C’est une vague d’indignation qui a accompagné l’annonce du transfert de Barthélémy Dias à la prison de Tambacounda. Après l’épouse de Jean Paul Dias, Christiane qui a été la première à crier secours et à parler d’une volonté du pouvoir de détruire sa famille, c’est au tour d’Amath Dansokho, leader du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) de monter au créneau pour dire sa colère.
Selon lui, le pouvoir est en train de dépasser les limites. Il estime que les Dias sont des politiques qui expérimentent injustement la machine répressive de l’Etat. Dansokho parle de mesure arbitraire visant à casser le moral de Barthélémy Dias. Mais aussi le signe d’un manque de respect notoire des autorités pour la partie orientale du Sénégal. "Nous allons activer nos camarades sur place. Nous estimons que Tambacounda ne peut être un dépotoir d’hommes politiques hostiles au pouvoir", estime Dansokho. Qui ajoute que cette opération a tout l’ait d’être bien pensée. "Ils (les libéraux) savent que le Sénégal orientale appartient à l’opposition. Le Ps contrôle le département de Tambacounda, Bathily, celui de Backel et moi-même Kédougou. C’est grave. La région orientale ne doit pas servir à cela. Nous allons nous battre contre", déclare-t-il. Avant lui, Me Clédor Ciré Bathily, avocat des Dias avait exprimé toute sa "surprise" sur les ondes des stations Fm de la place. Selon lui, à partir du moment où il avait fait appel du verdict rendu la semaine dernière (6 mois ferme) contre Barthélémy Dias, "il n’est pas compréhensible qu’on puisse transférer son client si loin de sa famille et de ses camarades". Il attend "d’avoir de plus amples informations sur cette mesure". Car, "s’il s’avère qu’il est le seul à être transféré alors que d’autres détenus, qui ont des peines plus lourdes, sont dans les prisons à attendre, alors là, on saura interpréter cet acte qui, en principe, n’est pas contraire à la loi à en croire l’avocat.
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