Talla Sylla a tenu, hier un point de presse à la maison du Jëf-Jël, sans la présence des clandestins qui avaient été annoncés. Le jeune leader politique a plutôt mis à profit cette occasion pour dire que l’augmentation du cautionnement des élections vise son parti politique et ceux de la Cap 21
"Pour le Jëf-jël, que le cautionnement soit porté à 25 millions, à 25 mille ou à 25 francs, une chose est sûre, nous ferons partir Abdoulaye Wade, le 25 février à venir". Talla Sylla a ironisé ainsi sur le montant du cautionnement, pour dire en même temps que rien ne peut empêcher son parti de prendre part aux élections prochaines. Le leader du Jëf-Jël a cependant une double lecture des montants avancés.
Il dira dans un premier temps : "Le ministère de l'Intérieur en élevant les montants vise singulièrement notre formation, le Jëf-jël". A en croire M. Sylla, ce n'est pas pour "Niasse, Tanor, Bathily et autres" que la note a été salée. Puisque pour M. Sylla, ces leaders ont de quoi s'offrir plus cher que cela. Aussi, le chef de file du Jëf-Jëf a également pensé que, "si le Pds au pouvoir a opté pour ce montant de cautionnement, c'est pour éviter l'éclatement de la Cap 21".
De l'avis de M. Sylla, par ces chiffres "dissuasifs" à ses yeux, les partis souteneurs du président Abdoulaye Wade ne vont pas se hasarder comme récemment le Fsd-Bj, à vouloir rester dans la Cap 21 et en même temps se présenter aux élections. Pour Talla Sylla, puisque la décision est légale, son parti va faire avec. Cependant, il pense qu'à un problème réel, l'autorité a apporté, une fausse solution. Et de dire : "La prolifération sauvage des partis est réelle, mais le problème ne sera pas réglé par l'exagération du cautionnement pour la participation à des élections". Pour trouver une solution à ce casse-tête qui se pose à l'État du Sénégal, le Jëf-Jël a son idée. Selon son leader, "il faut exiger pour les candidatures indépendantes, à chaque parti politique, avant de valider sa participation, de collecter et d'apporter 10 milles signatures".
Les clandestins ont fait faux bond
Mais, le Jëf-Jël a tenu son point de presse sans ses hôtes annoncés. On peut dire que lesdits "clandestins" ont faussé compagnie au parti de Talla Sylla. Celui qui devait les représenter, un certain Cheikh Diouf, ne l’a pas fait. Pire, selon Benoît Sambou, ce monsieur est resté injoignable depuis que les radios ont annoncé le point de presse. Toute chose qui a inquiété le Jëf-Jël au point que son porte-parole a déclaré avoir fait une erreur : "Je crois que nous avons fait l’erreur d'avoir annoncé la présence des clandestins à ce rendez-vous".
Tout de même, vers la fin du point de presse, certains "clandestins" ont fait leur apparition. Ils ont voulu apporter des témoignages sur leurs mésaventures qu'ils ont connues sur le chemin maritime de l'Europe. Seulement, selon M. Sambou, "ils ne souhaitent ni décliner leur identité ni être pris en photo". Une manière de faire qui n'a pas été du goût de M. Sylla. Il pense que ces aventuriers doivent prendre leur responsabilité. Celui de venir à une conférence publique et de tenir un témoignage à visage découvert. Pour ce qui est de sa campagne pour la collecte des signatures pour le compte de la pétition contre la prorogation du mandat des députés, Talla Sylla se dit « satisfait ». Mais il faut bien qu'il boucle les 120 jours correspondant aux 120 députés, pour faire le bilan complet. Il a aussi et surtout retenu de sa tournée que "les paysans sont fatigués et que partout où son parti s'est entretenu avec eux, le pouvoir en place et les députés restés à l'Assemblée n'osent plus se promener".
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