Le Premier ministre Macky Sall a déclaré, hier, que l’État va poursuivre les efforts en faveur des collectivités locales. Il procédait au lancement officiel du Programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales (Precol). D’un montant de 86,3 milliards de Fcfa, ce projet vise les 67 communes du Sénégal.
« Si les Sénégalais nous renouvellent leur confiance, dans la cohérence de leurs aspirations pour un Sénégal en progrès, les efforts du gouvernement en faveur des collectivités locales seront poursuivis », a promis hier le Premier ministre, Macky Sall. Il présidait la cérémonie de lancement du Programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales (Precol), en présence des membres du gouvernement, des maires, des représentants de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (Afd).
Le chef du gouvernement a indiqué que l’engagement de l’État auprès des collectivités locales s’est traduit, depuis 2000, par « la forte évolution des enveloppes budgétaires, avec notamment le Fonds d’équipement des collectivités locales ». « Depuis 2000, jamais les collectivités locales n’ont bénéficié d’un tel concours financier. Et cela, nous le devons au volontarisme fécond qui caractérise l’action du chef de l’État », a-t-il martelé.
D’un montant de 86,3 milliards de Fcfa, le Precol est mis en place par le Sénégal dans le cadre de sa politique de décentralisation grâce au soutien financier de la Banque mondiale (40 milliards de francs Cfa), de l’Agence française de développement (10 milliards de francs Cfa) en liaison étroite avec l’Association des maires du Sénégal (Ams). Il cible les 67 communes du Sénégal.
Selon le directeur de l’Agence de développement municipal (Adm), Kabir Sow, le Precol renforce les acquis des différents projets urbains initiés au Sénégal depuis les années 70 et dont le dernier en date est le programme d’appui aux Communes (Pac) clôturé en décembre 2004. Le Precol s’intègre dans la stratégie de réduction de la pauvreté. Il a pour but de promouvoir la bonne gouvernance, le développement local et l’État de droit. Il vise, à terme, la mise en place d’infrastructures et de services sociaux de base aptes à valoriser le capital humain tout en veillant à améliorer la mobilisation des ressources et la gestion municipale et urbaine.
D’une durée de cinq ans, le Precol comprend trois volets : le renforcement des capacités au niveau local et central, le programme d’investissements communaux et intercommunaux et l’appui à la mise en œuvre du programme et suivi évaluation. De l’avis du Premier ministre, le lancement du Precol constitue « une agréable occasion de voir se matérialiser l’attachement du chef de l’État à placer les élus locaux au cœur de la stratégie de la croissance accélérée ». Macky Sall note « une convergence féconde » entre le Programme national de développement local (Pndl), le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) et le programme « Spécial indépendance ». Car, a-t-il fait remarquer, « tous ces programmes concourent non seulement à l’amélioration des conditions de vie des populations, mais aussi à doter les collectivités locales d’infrastructures de base pour un Sénégal émergent ».
Macky Sall a rappelé la tenue de la troisième édition des journées de la commune sénégalaise au cours de laquelle le président de la République réaffirmait sa disponibilité à appuyer les collectivités locales dans leur mission de développement. Et M. Sall d’affirmer : « le gouvernement s’est évertué à mettre à jour cette vision prospective du président Wade qui pose les jalons du renforcement des capacités productives des collectives ».
Le représentant de l’Afd a, pour sa part, souligné que le projet affiche des objectifs plus ambitieux que le Pac. Poursuivant sur le même registre, le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, a déclaré que la mobilisation des ressources résulte d’une étude sur l’urbanisation. Selon lui, en 2025, 62 % de la population seront dans les villes. Il a encouragé la poursuite de la phase de décentralisation pour relever les défis de la mise en œuvre d’infrastructures de base pour l’amélioration du bien-être des populations.
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