Auront lieu, ne se tiendront pas à date ? Mercredi prochain 23 mai, on saura, après l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat si le Sénégal, comme prévu, renouvellera son assemblée nationale le 03 juin.
Que la juridiction saisie trouve le décret répartissant le nombre de siéges de députés par département non conforme à la loi électorale et il faudra tout recommencer, fixer une autre date, prolonger à nouveau le mandat des députés, réimprimer des listes.
Sans considération du coût, de la note à payer par le contribuable. Vivre une telle situation ne donne pas au peuple souverain qui a droit à plus de respect des raisons de croire aux avancées de la démocratie. Pour l’heure, la campagne se poursuit. Guère animée, elle boucle sa première semaine. Effet de l’appel au boycott d’une frange de l’opposition, difficultés des candidats à trouver leurs marques ? Rien dans le déploiement des partis et coalitions de partis engagés dans la course aux voix ne montre que le pays va vers une consultation importante.
On peut même, à l’énoncé de certains engagements pris par des postulants, se demander si, finalement ils ne s’en trouvent pas qui se trompent d’élection. A écouter certains candidats, on se demande si le rôle et les attributions de la Chambre des députés, le principe de la séparation des pouvoirs sont bien compris. Recentrer les interventions éviterait une confusion dans l’ordonancement des institutions et la dévolution des responsabilités au niveau de l’Etat et de ses démembrements. L’absentéisme inacceptable des parlementaires, la propension de certains d’entre eux à se payer de bonnes heures de sommeil dans l’hémicycle, le comportement des députés dans le vote ne sont pas les seuls facteurs bloquants dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale.
De la loi de règlement qui doit être votée chaque année après l’exécution du budget, personne ne parle. Pourtant, elle est l’outil qui permet à la représentation nationale de vérifier l’exécution des dépenses, d’approuver l’exercice financier de l’année écoulée. Sous le régime socialiste comme après l’alternance, l’Assemblée nationale ne respecte pas cette procédure essentielle dans son travail de contrôle du gouvernement. Il faut le déplorer et appeler ceux qui aspirent à siéger à la Place Soweto à relever ces manquements et à s’engager à les éviter, une fois élus .
0 Commentaires
Participer à la Discussion