La prorogation du mandat des députés est à nouveau suspendue à leurs lèvres. Le Conseil des ministres a examiné et adopté hier, le projet de loi annulant la première prorogation de leur mandat. Cette fois, ce sera jusqu’au 3 juin.
Le gouvernement veut couper l’herbe sous les pieds de l’opposition. Dansokho, Niasse, Tanor Bathily et Cie se retrouvent maintenant devant le fait accompli. Le gouvernement n’a plus décidé de reporter les élections législatives. Il a posé un pas en avant. Hier, le gouvernement a examiné et adopté le projet de loi portant annulation de la loi 2006 11 du 20 janvier 2006, prolongeant le mandat des députés et le projet de loi modifiant le code électoral. Me Wade et son gouvernement veulent organiser les élections législatives le 3 juin. La révélation a été faite par le ministre de l’Information, porte-parole du gouvernement. Bacar Dia, qui a fait face à la presse, a donné l’information et les explications des raisons de cette situation. Bacar Dia a fait la genèse de l’annulation du décret présidentiel portant répartition des sièges des députés sur les listes départementales. Après ce décret l’opposition, par le nom du Pr Abdoulaye Bathily et le Parti socialiste (Ps), a saisi le Conseil d’Etat. En espérant que le décret sera cassé par le Conseil d’Etat. Le 12 janvier, la décision du Conseil d’Etat a été prise souverainement. Cassant le décret. Il faut maintenant un délai de soixante jours entre le décret de répartition des sièges, le dépôt des listes et la tenue des élections législatives. Et c’est pour respecter ces textes de la Constitution que le gouvernement a reporté les élections. Concernant la réaction de l’opposition, M. Dia assimile cela à de «l’agitation politique». Pour lui, «le Conseil d'Etat a donné raison à l’opposition. Il faut en tirer des leçons avec ses conséquences politiques et juridiques». Et l’opposition doit considérer que ce report est la conséquence de la requête acceptée par le Conseil d’Etat. Ce, malgré la volonté du gouvernement de coupler les élections pour des raisons financières. Il ajoute que le gouvernement va prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ces élections se déroulent dans les meilleures conditions. Quel que soit le prix, car la démocratie et le respect d’un Etat de droit n’ont pas de prix.
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