DEROUTE LIBERALE DU 25 FEVRIER : Les partisans de Idy jubilent, les libéraux dans l’expectative

Le revers subi à Thiès par le candidat Me Abdoulaye Wade continue d’alimenter les discussions. Alors que les partisans de Idrissa Seck jubilent, «pour avoir corrigé leur parti d’origine», les libéraux sont dans l’expectative, face aux prochaines échéances qui pointent déjà à l’horizon. Cela ne leur empêche pas de continuer d’essayer de trouver les raisons de leur déroute. Selon les partisans de Moustapha Sourang, ministre de l’Education, qui était soutenu par le mouvement dénommé les amis de Sourang pour la réélection de Me Abdoulaye Wade (FASRAW), au-delà du travail de proximité intense opéré à Thiès, leur mentor peut revendiquer la victoire sur le plan national.

C’est parce que, selon le coordonnateur de la FASRAW, il a su traduire la vision du Chef de l’Etat dans le secteur qui lui a été confié et dont les réalisations étaient la colonne vertébrale du discours de campagne des responsables à la base. Il s’y ajoute que Me Wade est adossé au vénéré Serigne Saliou Mbacké qui consulte le Pr Moustapha Sourang et discute avec lui sur plusieurs problèmes. Selon ses partisans, Moustapha Sourang a contribué à la victoire de Me Wade dans des localités du département comme Kayar, Ndiéyène Sirakh, Ndiar, Tassette, Touba Toul, etc. Toujours selon eux, Moustapha Sourang s’est beaucoup investi dans la commune avec des meetings tenus dans plusieurs quartiers. Il s’y ajoute qu’il a rendu visite à toutes les autorités religieuses qui avaient mobilisé leurs talibés et leurs familles pour soutenir Me Wade. Aussi, tous les mouvements qui lui sont affiliés ont reçu sa subvention personnelle pour l’animation du terrain politique avant et pendant la campagne électorale. Le mouvement «and falaat Abdoulaye Wade ak Pds» de Ousseynou Sène a également porté un regard critique sur le score obtenu par son candidat. Au-delà des réalités sociologiques qui ont contribué à la victoire de Idrissa Seck, note le porte-parole du mouvement, la déroute de Thiès découle d’un échec cuisant des politiciens véreux qui ont subi la sanction populaire. Pour inverser la tendance, le mouvement réfléchit autour d’une possibilité de se diluer dans le parti pour pratiquer désormais un militantisme pur et dur.