Les jeunes du parti Rewmi sont déterminés. Ce vendredi après-midi, autorisation ou pas, ils vont réunir les militants et les populations de Thiès et environs pour marcher à travers les artères de la ville. Ils comptent exprimer ainsi leur mécontentement, mais aussi leur attachement à leur maire et leader Idrissa Seck et défendre les valeurs républicaines. C’est en tout cas ce qui se dégage de l’assemblée générale élargie au département, convoquée pour l’adoption d’une résolution contre la dissolution du Conseil municipal de Thiès décidée par décret par le président Abdoulaye Wade, il y a près d’une semaine.
« Cette dissolution n’est pas valable, est malvenue, elle ne s’impose pas et elle n’est d’aucune utilité », déclare le porte-parole des jeunes de Rewmi à Thiès. Selon lui, la municipalité de la Cité du Rail « marche comme il faut ». Il ajoute que l’assemblée générale était aussi pour eux une manière de soutenir leur leader Idrissa Seck. « C’est lui que les populations de Thiès avaient élu, c’est lui qui est dans le cœur des populations », martèle-t-il.
A la question de savoir ce que lui et ses camarades feraient si la marche était interdite par l’autorité préfectorale, le porte-parole des jeunes de Rewmi rétorque : « Nous allons marcher, parce que dans notre pays la marche est inscrite dans la Constitution. Nous n’allons pas demander une autorisation, mais un encadrement policier de cette marche-là ».
On a craint un moment d’ailleurs des débordements après l’assemblée générale qui était placée sous haute surveillance policière, car les jeunes du parti de l’ancien Premier ministre de Wade ont initié une marche spontanée dans le Grand marché. Mais, les forces de l’ordre sont restées calmes. Résisteront-elles longtemps à la cohue des militants et des populations ce vendredi, si la marche venait à être interdite. Déjà, les effigies de Idrissa Seck sont partout visibles dans la « ville frondeuse », et les forces de l’ordre aussi sont en alerte maximale.
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