L’Alliance des forces de progrès (Afp) n’est pas intéressé par de portefeuilles ministériels. C’est d’ailleurs ce qui transparaît dans le communiqué qui a été rendu public (chose rare)... ce samedi. Dans lequel communiqué on peut lire que « le parti a choisi de rester dans la position qui est la sienne sur l’échiquier politique national, à savoir poursuivre son combat dans l’opposition et au sein de la Cpa ». En réagissant ainsi, le bureau politique de l’Afp veut arrêter « les spéculations récurrentes relatives à l’entretien que le Chef de l’Etat a eu avec le Secrétaire Général de l’AFP, le mercredi 8 novembre 2006 ». Des « spéculations » qui, selon l’Afp, « viennent de prendre un nouveau tournant, avec l’évocation persistante d’une participation de l’Afp à un Gouvernement ». L’Afp déclare dans le même communiqué s’en tenir aux propos de leur secrétaire général, Moustapha Niasse qui « avait déclaré devant la presse (avoir) évoqué, au cours de cette audience avec le Chef de l’Etat, les problèmes et urgences qui préoccupaient les Sénégalais, dans leur vie quotidienne ».
Un communiqué rédigé dans la langue diplomatique qui ne mentionne cependant pas que le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a été relancé par le Président Wade qui lui a renouvelé son offre de figurer dans le gouvernement, qu’il se prépare à mettre sur place. Selon des sources proches du cabinet du président et qui sont dignes de foi, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui se trouve à Londres, a effectivement été joint au téléphone par le Président Wade en personne. Les mêmes sources nous précisent bien que Moustapha Niasse a expliqué à Wade qu’il ne pouvait pas dans l’urgence, engager son parti dans un gouvernement. Un niet « diplomatique » qui en cache un autre.
En effet, avant Moustapha Niasse, le Président avait contacté Amath Dansokho qui se trouve à Abuja pour lui demander de figurer dans le gouvernement qu’il constitue. Le leader du Parti de l’indépendance et du travail que nous avons réussi à joindre au téléphone, nous explique que le cabinet du Président a d’abord appelé à son domicile à Mermoz où se tiennent d’ailleurs les réunions de la Cpa. « il (Cissokho ?) est tombé sur la domestique qui lui a fait comprendre que j’avais voyagé ». Le Palais a eu quelques problèmes pour le faire joindre mais finalement, Dansokho et Wade ont pris prendre langue grâce au chargé d’affaires du Sénégal à Abuja. Et le leader du Pit de déclarer sur un ton ferme : « je lui ai dit qu’il n’était pas question d’entrer dans le gouvernement ». Amath Dansokho avait déjà consulté les membres du secrétariat de son parti et la ligne était clairement tracée bien avant qu’il ne quitte Dakar la semaine passée.
Avec le refus exprimé par ces deux partis, membres de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), c’est Wade qui a du mal à trouver des candidats de l’opposition jugée « crédible » dans son gouvernement. Abdourahim Agne du Parti de la réforme (Pr) ainsi que d’autres formations politiques proches du Président comme celles de Me Doudou Ndoye, sont déjà dans les dispositions de rentrer dans le prochain gouvernement. Reste à savoir si cette donne que Me Wade ne semblait pas trop prévoir, surtout par rapport à Moustapha Niasse, ne va retarder (ou annuler ) le remaniement annoncé.
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