Jean-Paul Dias : ’’ Depuis l’appel du Président Wade, il y a des frémissements’’

Dakar, 8 nov (APS) - Le leader du Bloc des centristes gaindé (BCG) Jean-Paul Dias a déclaré dimanche que ’’les choses bougent’’ pour ses retrouvailles avec la famille libérale, depuis le dernier appel lancé en ce sens par le président Abdoulaye Wade, mais a assuré qu’il ne compte pas donner suite à l’invite présidentielle si l’intérêt du Sénégal n’est pas pris en compte par cette initiative.

En marge de la cérémonie de lancement de la deuxième phase du programme de renouvellement du parc de transport urbain, initié par la société Senbus Industries, mercredi à Thiès, le président Wade a invité d’anciens cadres du PDS à retourner au sein du parti au pouvoir, afin de reconstituer la famille libérale.

’’Je fais appel à toute ma famille, à revenir à la maison familiale notamment Macky Sall, Me Alioune Badara Cissé et Jean Paul Dias’’, avait déclaré le chef de l’Etat, citant en exemple l’ancien Premier ministre Idrissa Seck dont il a salué le ’’retour définitif’’ au Parti démocratique sénégalais (PDS).

’’Depuis cet appel, il y a des choses qui bougent, il y a effectivement des frémissements. Les choses bougent légèrement’’, a noté le leader du BCG, invité de ’’Opinion’’, émission hebdomadaire de la chaîne privée Walf TV.

Jean-Paul Dias a dit que sur le principe, ses camarades et lui répondent favorablement à l’invite présidentielle, mais ’’la balle reste dans le camp’’ du président de la République qui doit travailler pour que se matérialise la volonté de se retrouver de part et d’autre.

Selon lui, chaque fois que des retrouvailles sont évoquées entre son parti et le PDS, il se trouve toujours des ’’esprits tordus’’ pour passer par derrière afin de saboter cette initiative. Il a ajouté que le PDS reste malgré tout sa ’’famille légitime’’ et assuré qu’il n’a ’’jamais renié’’ les valeurs du libéralisme, bien que son parti se réclame du centrisme.

’’Le PDS est une femme que j’ai aimée mais que je n’ai pu épouser’’, a-t-il dit, en faisant observer que les différents appels qui lui sont lancés depuis pour ses retrouvailles avec la formation au pouvoir constituent la preuve que son passage en son sein est une contribution, même ’’modeste’’, restée dans l’esprit des uns et des autres.

Seulement, ’’je refuse de m’embarquer’’ pour des retrouvailles ’’si ce n’est pas dans l’intérêt du Sénégal’’, d’autant qu’il se pose actuellement ’’un problème de confiance des populations’’ à l’endroit du pouvoir, a précisé Jean-Paul Dias. Selon lui, on ne peut pas faire comme si tout est beau, tout est bon.