Macky Sall : ''il n'a pas de perte dans la création d'une nouvelle région''

Dakar, 29 mai (APS) - Il ne peut y avoir de perte dans la création d'une nouvelle région ou d'une autre circonscription administrative, dans la mesure où la mesure s'accompagne de la réalisation d'infrastructures sociales, éducatives et culturelles, en vue du développement des localités concernées, a déclaré la tête de liste de la Coalition Sopi, Macky Sall.

''Il n'y a pas de perte, il ne peut pas y avoir de perte en créant une région de plus, ou une commune de plus, ou une communauté rurale de plus, parce que c'est un développement pour des Sénégalais qui habitent ces terroirs et qui ont besoin d'être fixés dans ces localités'', a dit M. Sall lors d'un point de presse à son domicile du quartier Peulgha, suite au meeting organisé au stade Massène Sène, lundi.

Le Premier ministre a profité de cette rencontre avec la presse destinée à faire un bilan à mi-parcourt de sa campagne électorale, pour aborder la question de l'érection en régions, des départements de Kaffrine Sédhiou et Kédougou, suite à un projet de loi votée visant à porter de 11 à 14 le nombre de régions que compte le pays.

''Si nous développons ces nouveaux pôles où nous allons mettre effectivement des infrastructures sociales, éducatives, culturelles, je pense que c'est bon pour le développement du pays'', a-t-il dit.

Avec les infrastructures ainsi réalisées dans le cadre de ''la régionalisation où les lycées seront déconcentrés, où les hôpitaux aussi seront sur place, je pense que nous aurons de moins en moins besoin de faire appel à Dakar et d'intensifier toute cette pauvreté dans la zone périurbaine et donc de travailler directement sur des pôles émergents de développement que seront ces nouvelles régions'', a expliqué M. Sall, par ailleurs, chef du gouvernement.

''Surtout que, en tout cas pour (...) Sédhiou et Kédougou, vous savez (que) c'est d'anciens départements extrêmement beaux et qui sont riches aussi en termes de biodiversité et qui ont des potentiels réels'', a encore souligné Macky Sall.

''Avec une bonne politique de planification du développement, on peut arriver très rapidement'' à développer l'agriculture et les mines pour les régions de Tambacounda et de Kédougou, l'agriculture et l'élevage pour Sédhiou et Kaffrine, ainsi que le tourisme pour Kédougou et Sédhiou, a-t-il dit, avant d'ajouter : ''je pense que c'est une bonne politique''.

Les ''doléances principales'' qu'il a enregistrées auprès des populations dans le cadre de sa caravane à travers le pays restent ''l'eau, l'électrification rurale et les routes'', même si d'autres demandes comme la santé et l'éducation reviennent, a-t-il ajouté, précisant que le président Wade a une politique d'infrastructures qui permet de ''booster'' l'économie du pays et qu'il s'agira de ''mettre l'accent sur le monde rural et les régions''.

D'où, a-t-il noté, l'érection de nouvelles régions apparaît comme une ''mesure salutaire en matière de politique d'aménagement du territoire'', d'autant plus que les autorités seront ''obligées'' de développer ces nouveaux pôles.

C'est dans cette perspective que les ''programmes spéciaux indépendants'' ont permis de ''changer la configuration'' de certaines localités en termes d'infrastructures routières, d'assainissement, d'éclairage et de voirie, a-t-il poursuivi, évoquant l'exemple de Fatick qui a bénéficié, à cet effet d'une enveloppe de 15 milliards de francs CFA, dont dix milliards ont été alloués à la commune, le reste étant partagé entre les autres localités de la région.

''Depuis déjà plusieurs années, nous étions en train de voir si c'était (la création de nouvelles régions) pertinent ou pas'', a encore dit Macky Sall, ajoutant que ''finalement, le président m'a dit qu'en définitive je pense qu'il faut gérer dans la proximité''.

''Tant qu'on peut décentraliser au maximum et déconcentrer au maximum, (...) finalement il faut le faire'', a-t-il encore dit, notant qu' ''au début, c'était plutôt l'option inverse''.

ADI/CTN