Décidément, le député libéral et porte-parole de l’ancien Premier ministre et candidat à la Présidentielle, Idrissa Seck, ne fait pas dans la langue bois. Fidèle à la ligne qu’il a adoptée depuis l’affaire de le « fronde à l’Assemblé », Omar Sarr répond volontiers à nos questions. De la descente sur le terrain politique de Cheikh Béthio Thioune aux raisons qui ont poussé Idy à douter de la candidature de Wade en 2007, l’ancien Président du Conseil régional de Diourbel répond, sans détours... L’As : Après une audience avec le président de la République, Cheikh Béthio Thioune a décidé de descendre sur le terrain politique de Thiès. Son objectif, dit-il dans une interview avec L’Obs, est de réélire Wade en 2007, avec ses « 4 millions de talibés dont 1,5 millions d’électeurs ». Omar Sarr : Ecoutez, il ne faut pas donner à cette affaire une dimension qu’elle ne mérite pas. Cheikh Béthio Thioune n’a aucune envergure politique qui lui permette de se glorifier d’avoir quatre millions de talibés. Tous les mourides réunis ne font pas quatre millions. Peut-être que pour avoisiner ce chiffre, Cheikh Béthio Thioune devrait aussi aller voir les autres confréries, et pourquoi pas l’archevêché. Laissez-le (ndlr : Cheikh Béthio Thoune) justifier le perdiem qu’il a reçu dans les tribunes des radios et des journaux (rires).
Vous semblez ne pas être inquiet de cette descente du marabout sur le terrain politique... Personne ne peut rien contre la descente aux enfers de Wade. Il sera battu à trois reprises. J’ai bien dit à trois reprises. Peut-être qu’il ne nous donnera pas l’occasion de savourer un tel plaisir car il n’est pas sûr qu’il se présente en 2007...
Vous réitérez la même déclaration de Idrissa Seck qui disait que les informations en sa possession ne lui permettent pas de dire que Wade sera candidat en 2007... Depuis qu’Idy a fait cette déclaration, personne ne l’a démenti. Ni les responsables du Pds, ni Wade lui-même. Personne n’ose dire le contraire. La vérité est que Wade n’a pas le courage de se présenter contre Idy et je sais bien ce que je dis.
Qu-est-ce qui explique les nombreux voyages de Idy à l’étranger ?
Je vous rectifie : les voyages de Idrissa Seck ne sont pas nombreux pour quelqu’un qui aspire à la magistrature suprême. Quand il est sorti de prison, il est allé en France voir sa famille. Ces voyages s’expliquent par le fait que c’est quelqu’un qui a besoin de réfléchir. Réfléchir à un plan de redressement qu’il va soumettre au Sénégal, et c’est ce qui explique, entre autres, sa tournée dans le Saloum.
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