TUNIS – (Correspondance particulière) Le peuple sénégalais est – il assez mûr pour des élections apaisées. L’opposition jouera –t- elle le jeu? La réponse est claire dans la tête de Ousmane Tanor Dieng rencontré hier, au 18ème Symposium international du RCD, le parti socialiste au pouvoir en Tunisie. Si Wade veut la paix, il l’aura mais, il devra jouer franc-jeu. C’est ce que laisse entendre Ousmane Tanor Dieng qui renvoie la grande part de responsabilité au président Wade et à son gouvernement.
Tanor pose sa boussole et montre le Nord : « Il faut savoir que la paix dépendra pour une large part du gouvernement. C’est le gouvernement qui est chargé d’organiser les élections. S’il crée les conditions pour des élections libres, transparentes et régulières, il n’ y aura pas de problèmes. Si le gouvernement veut bâcler les élections ou détourner le vote des Sénégalais, évidemment il y a des risques de troubles. Donc, une fois de plus, la stabilité dépend du gouvernement ».
Ce qui n’exclue pas la participation du Ps au dialogue politique auquel le Président Wade ne cesse d’appeler son opposition. Ousmane Tanor Dieng, l’ancien homme fort du régime Diouf, se veut catégorique : « Nous en avons discuté d’abord au sein du parti. Ensuite, nous en avons discuté au sein de la coalition populaire pour l’alternative et nous avons donné notre accord pour aller écouter Abdoulaye Wade pour savoir ce qu’il veut nous dire. Sur la base de ce qu’il nous dira, nous prendrons acte et nous réfléchirons et nous lui donnerons notre avis».
Cela veut -il dire que le Ps est prêt à entrer au gouvernement ?
C’est là où le premier secrétaire se fait plus clair, en définissant les limites à ne pas franchir : « Justement, la discussion que nous allons avoir avec Abdoulaye Wade exclue deux choses. Elle exclue d’une part une discussion sur le gouvernement national parce que ce n’est pas le moment et exclue d’autre part, toute discussion sur un report éventuel des élections. Cette double limite constitue justement la base de la rencontre que nous aurons avec lui. Nous avons partagé ce même point de vue avec la coalition populaire pour l’alternative. Telle sera notre attitude».
Par El Hadji Gorgui Wade Ndoye, directeur du magazine panafricain en ligne www.ContinentPremier.Com
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