Le leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant bi), Mamour Cissé, a appelé à la mise en place d’un parti présidentiel pour accompagner les actions du chef de l’État, Abdoulaye Wade, nouvellement réélu à la tête du Sénégal.
« J’en appelle au président de la République pour qu’il puisse réfléchir sur une chose qui nous préoccupe, c’est-à-dire que le Pds (Parti démocratique sénégalais, au pouvoir) ne peut plus contenir aujourd’hui les ambitions de Wade et sa vision. Il faut aujourd’hui un autre réceptif », a notamment dit M. Cissé, invité, hier, de l’émission « Grand jury » de la Radio Futurs Medias (Rfm). Le président de la République « doit réfléchir sur la création d’un nouveau parti où même le Pds se dissoudra et tous ceux qui l’ont accompagné », a expliqué Mamour Cissé dont le parti avait soutenu la candidature Me Wade à l’élection présidentielle du 25 février dernier. « Le Psd/Jant bi est prêt à cela. Aujourd’hui, nous sommes des wadistes (partisans de Wade), parce que nous sommes dans cette vision », a-t-il affirmé. « Être dans cette vision suppose effectivement, pour l’intérêt du Sénégal et par rapport aux idées du président de la République, qu’on puisse, à l’instar de ce qui se fait en France, mettre en place une sorte d’Ump (Union pour la majorité présidentielle) version sénégalaise », a-t-il insisté.
Ce nouveau parti présidentiel « va recevoir la totalité des sympathisants, des gens qui se voient dans la doctrine du président Abdoulaye Wade, comme la Cap 21, la société civile, les intellectuels africains, a-t-il martelé. L’objectif, a-t-il poursuivi, est de « préparer ce grand parti qui sera dans un premier temps un parti sénégalais, mais, avec l’ambition de devenir un parti africain avec des satellites ». « Ce parti africain aura à se préparer à dialoguer et être prêt pour les défis qui vont interpeller l’Afrique », a ajouté Mamour Cissé, citant, à ce propos, la mondialisation, la paix au niveau régional. « Il y a des exigences de l’heure qui nous exigent à dépasser nos égoïsmes », a-t-il insisté. Selon lui, c’est une « honnêteté intellectuelle » que d’accompagner la dynamique de Abdoulaye Wade pour « le bonheur des Sénégalais ».
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