Et si l’on en croit le patron de la Raddho, il n’a pas du tout été facile de convaincre le président de la République à accepter de renouer le dialogue avec les chefs de partis de l’opposition dite significative. Selon lui, il y a eu de la résistance et il a fallu revenir à la charge à plusieurs reprises pour enfin convaincre le chef de l’Etat.
Cette main tendue du président Abdoulaye Wade n’est pas forcément synonyme de relance du dialogue politique. Puisque du côté des partis membres du "Front Siggil Senegaal", on ne semble pas du tout emballé par cette main tendue de Wade dont parle Alioune Tine. En effet, pour Amath Dansokho, secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), il est certes possible de rencontrer le chef de l’Etat. Mais, précise-t-il, ce sera pour l’inviter à participer aux assises nationales que le "Front Siggil Senegaal" veut tenir au courant du mois de mars. Du côté du Parti socialiste (Ps), certains responsables interrogés par Nettali.com préfèrent d’abord qu’il y ait une réflexion à l’interne. Mais la position de Massène Niang est encore plus tranchée. Interrogé par le radio privée dakaroise Rfm, Masssène Niang, coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), parti membre du "Front Siggil Senegaal", a clairement indiqué que l’heure d’un dialogue entre Wade et l’opposition est totalement dépasséée. Pour lui, cette main tendue est plutôt de la diversion.
Quoi qu’il en soit, cette main tendue de Wade appelle forcément quelques réflexions. Et l’on comprend alors que l’opposition se montre prudente. La main tendue de Wade intervient en effet à quelques jours du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) à laquelle les chefs des partis du "Front Siggil Senegaal" ne sont pas invités. Wade voudrait-il rectifier une erreur ? Difficile de ne pas le croire. Il s’ay ajoute que le journal l’Observateur révélait la semaine dernière que le khalife général des mourides a demandé à Wade de dialoguer avec l’opposition. Wade aurait-il accédé à cette demande ? Si tel est le cas, Alioune Tine ne serait alors qu’un élément d’un dispositif mis en place pour sortir de l’impasse qui s’est installée depuis les élections présidentielles. L’on se rappelle que l’opposition avait boycotté les législatives et lmes sénatoriales avant de revenir à de meilleurs sentiments pour accepter d’aller aux locales prévues le 18 mai prochain.
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