"La crise actuelle est la résultante d'un mode de gouvernance déstabilisateur. Elle est la conséquence d'une frénésie destructrice du pouvoir libéral entamé dès les premiers moments de l'alternance et dont la furie dépensière est l'élément moteur. En effet, s'il est un domaine où le régime libéral se distingue particulièrement, encore qu'il soit difficile d'établir un classement dans ses errements et égarements, dans ses fautes par action et par omission, c'est dans sa propension à dépenser sans compter l'argent public et surtout sans considération des critères de priorité et d'opportunité et des règles de transparence et d'efficience de la dépense publique".
Ces mots ont été prononcés hier au cours du séminaire de formation de l'Ecole du Parti socialiste par son Secrétaire général, M. Ousmane Tanor Dieng. Cette rencontre a permis aux socialistes en présence de leurs alliés du Front Siggil Sénégal et des spécialistes des finances publiques de faire l'état des lieux sans complaisance des dépenses des ressources nationales par le pouvoir de l'alternance.
Dans son allocution d'ouverture, M. Ousmane Tanor Dieng a expliqué le choix du thème : "le train de vie de l'Etat" pour sa session de formation, la première après leur congrès du Nouvel an des 27 et 28 octobre 2007 par "la crise actuelle que vivent les Sénégalais et l'utilisation exagérée des fonds publics". D'après M. Dieng, "le choix du thème n'est donc pas le fruit du hasard, ni même un prétexte dont se sert le Parti socialiste pour ressasser de vieilles critiques que la surdité et la cécité empêchent au pouvoir en place de saisir le sens et la portée". Et de poursuivre : "Il s'agit, à travers l'étude de ce thème, de faire droit au devoir de vérité sur la gestion des finances de l'Etat en passant en revue les dépenses publiques afin d'en débusquer toutes les niches de gaspillage et de pillage des ressources nationales.
Le choix du format, un séminaire de formation pour satisfaire cette exigence de vérité, procède de la volonté de confirmer la tradition de formation de nos militants et du souci d'allier perspicacité et pédagogie à travers un exercice de méthode dans la forme comme dans le fond". Pour le patron des socialistes, l'objectif de cette rencontre, au-delà "d'un inventaire en profondeur du train de vie onéreux de l'Etat et de la formulation de propositions efficaces", est de fournir à leurs militants les outils appropriés pour leur permettre de "sensibiliser les citoyens sur une des causes du désastre provoqué par la gouvernance libérale".
En prenant la parole, le numéro un du Rassemblement national Démocratique (Rnd), le Professeur Madior Diouf qui avait à ses côtés les représentants d'autres partis de l'opposition, a déclaré qu'il ne faut pas s'amuser avec les ressources financières de l'Etat. Et de lancer cet avertissement : "L'après-wade sera difficile à gérer". Au chapitre des exposés présentés par des universitaires et autres experts de l'administration à cette rencontre, des sous-thèmes tels que : "L'alternance et l'argent" ; "Emballement du train de vie de l'Etat : quelques niches de gaspillage de nos maigres deniers publics" ; "Gouvernance budgétaire et démocratie" ; "Les dépenses publiques dans l'administration" ; et "Les ambassades et consulats de l'an 2000 à nos jours", ont servi de supports de discussion.
Dépenses non prioritaires
Selon le Professeur Oumar Sankharé qui a parlé du premier thème, "à examiner de près le vocabulaire de l'alternance, on s'aperçoit que le terme le plus usité aujourd'hui est sans conteste celui de "milliards". Que de scandales financiers chiffrés en milliards ont été commis par ce régime ! Tout se passe comme si le pouvoir se résumait à l'argent et que l'argent était le seul souci du Pouvoir Etat corrupteur, Etat corrompu, Etat vénal, telles sont les épithètes qui caractérisent le mieux le Sénégal sous l'alternance". Dans son speech, il a insisté sur "les sursalaires pour acheter les agents de l'Etat qui participent au processus électoral, le gouvernement n'a devant aucune forfaiture" et "la générosité de l'Etat à l'égard des grands électeurs ainsi que l'achat des consciences".
Les autres animateurs des exposés ont parlé "des niches de gaspillages liés aux nombreux voyages onéreux du président de la République et aux contrats spéciaux qui sont passés de 50 en 2000 à plus de 900 à nos jours". M. Jaques Habib Sy, pour sa part, a mis l'accent sur la hausse "anormale" du budget national sur laquelle nous devons réfléchir et du fait que l'essentiel de l'effort budgétaire a été fait par le peuple sénégalais. Il a chiffré les dépenses en termes de centaines de milliards de nos francs du pouvoir en carburant, téléphone, voyages et missions à l'intérieur comme hors du pays
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