Cherté de la vie, une ville fantôme, des pénuries pour la plupart des produits, des paysans laissés à eux-mêmes.Toutes raisons qui prédisaient la défaite du Pape du SOPI à Vélingara. Au finish, le candidat Abdoulaye Wade à obtenu 73,08% des voix.
La chose la mieux partagée à Vélingara est la pauvreté et le manque d’infrastructures de base. En matière de développement, le département est en décrépitude totale au grand dam des populations. La seule touche de l’alternance réside dans la case des tout-petits qui tarde encore à voir le bout du tunnel. L'agriculture reste la principale activité de la population. Ce manque de volonté politique a fini de plonger les populations dans un véritable cauchemar où l’espoir n’est pas permis.
Les promesses faites par le candidat Wade en 2000 à savoir construire un marché digne de ce nom, un stade multifonctionnel sont loin d’être réalisées. Les paysans tiennent encore des bons impayés malgré les assurances du ministre de l’Agriculture Farba Senghor . « Depuis le 21 février, nous n’avons reçu aucun franc de la SODEFITEX », nous a confié un cotonculteur du village de Baty. Aucune infrastructure socio-économique n’est à la disposition des populations.En matière de commerce, tout ce qui se vend à Vélingara et qui n’est pas local coûte excessivement cher et reste introuvable. Bref, le secteur commercial a fini d’installer chez les consommateurs l’esprit de révolte et de se tourner vers la fraude transfrontalière avec la Gambie et la République de Guinée.
En fait, il n’y a aucune activité à laquelle la jeunesse peut s’adonner. Autant de difficultés qui rendent la vie infernale à Vélingara. Alors, il y a lieu de se demander ce qui explique donc le plébiscite du président sortant Me Wade? Selon Amadou Bèye Baldé, coordonnateur libéral local, « nous avons su taire nos querelles de positionnement pour nous focaliser sur la candidature de Wade ; le parti a aussi mis les moyens à notre disposition pour battre campagne et l’espoir des populations de voir Vélingara sortir en fin de sa situation par le parti au pouvoir a gagné beaucoup de cœurs ». Car dira-t-il, « nous avons souffert de notre appartenance à l’opposition ».
Il a également souligné l’apport des transhumants venus du Parti socialiste (Ps) et de l’Alliance des forces de progrès (Afp), en l’occurrence le maire Oury Baïlo Diallo. L’inspecteur de l’enseignement élémentaire, Kabiné Diane de la mouvance présidentielle a reconnu l’oubli du département par le pouvoir en place. Mais il dira : « L’affection et la confiance éprouvées aux responsables locaux a été un facteur déterminant pour plébisciter Abdoulaye Wade à 73,08% ». Mais selon les camarades de Abdoulaye Bathily, « ce sont les combines planifiées en amont et en aval par le parti au pouvoir et les achats de conscience des populations qui ont contribué à ce score ».
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