Dakar, 27 déc (APS) - Le directeur général de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication du Sénégal (ISSIC), Abdou Latif Coulibaly, a fait part, samedi à Dakar, de ses ‘’appréhensions’’ relatives à la conduite d’initiatives d’évaluation et de certification d’école de formation en journalisme sur le continent, estimant que le tout est de donner aux structures en question les moyens de leur fonctionnement.
‘’Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de la certification’’, mais surtout de moyens conséquents pour le développement des médiats, a dit le directeur de l’ISSIC, à l’ouverture d’un séminaire de réflexion sur la présence francophone dans les initiatives multilatérales de formation en journalisme en Afrique.
A travers les initiatives d’évaluation et de certification, ‘’on vous accuse de ne pas…’’, a ajouté M. Coulibaly selon qui cela correspond à l’idée qu’il y a en Afrique ‘’des journalistes qui ne se sont pas bons’’ et qu’il est nécessaire de fermer.
Or, a-t-il poursuivi, il n’arriverait jamais à l’idée des mêmes personnes de vouloir certifier, par exemple, le département de Chimie de l’université de Dakar. ‘’Pour cela, les histoires d’évaluation, je n’en ai que faire. C’est de la palabre’’.
‘’C’est de la rigolade pour moi’’, a-t-il insisté. Selon lui, l’enjeu lié à la question de la formation en journalisme sur le continent, c’est de donner aux structures en œuvre dans ce domaine ‘’les moyens techniques et pédagogiques’’ requis pour la formation de la jeune génération.
Une autre dimension importante de la question de l’évaluation et de la certification des structures de formation en journalisme du continent se rapporte, selon lui aux questions suivantes : Pourquoi évaluer ? Pour qui évaluer ? Et, qui va évaluer ?
Des représentants de l’Afrique noire et du Maghreb participent à ce séminaire qui prendra fin lundi. La rencontre a notamment pour but de faire l’état des lieux de la formation en journalisme dans les pays francophones du continent, d’en dresser une cartographie et de déterminer l’impact de l’expérience francophone dans ce domaine.
0 Commentaires
Participer à la Discussion