ABDOULAYE WADE AUX ETUDIANTS DE L'AMICALE DE LETTRES : JE VOUS AI VUS JE VOUS AI COMPRIS.

Des étudiants de L'Amicale de Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Dakar ont saisi l'opportunité offerte par la présence du chef de l'Etat au Forum des intellectuels pour investir l'amphithéâtre du Méridien qui abritait la rencontre. Ils étaient un petit groupe d'étudiants hommes et femmes, flanqués du t-shirt de leur amicale masqué sous leurs chemises affiches pliées pour ne réveiller aucun soupçon.

Et dès l'arrivée du Chef de l'Etat, ils ont déroulé leurs affiches demandant à Abdoulaye Wade de permettre à leur amicale suspendue de reprendre ses activités.  Il faut remarquer que ces jeunes se sont montrés très courageux et très polis. Ils n'ont insulté personne. Ils n'ont scandé aucun slogan hostile. Pourtant certaines personnes ont failli leur poser des problèmes « mais que faites vous là ? » «  Asseyez-vous», «  il faut les faire sortir de la salle ». Et votre serviteur de leur dire « Ne sommes nous pas dans un pays démocratiques. Ces jeunes n'ont peut être aucun autre moyen de s'exprimer ni d'attirer l'attention des autres alors laissez-les en paix ». Le Président Wade qui discutait tranquillement avec le Délégué général du Fesman M. Abdoul Aziz Sow et le Professeur Iba Der Thiam, leva les yeux sur eux, continua ses échanges avec ses collaborateurs. Et avant d'ouvrir les travaux, il dit sagement aux étudiants : Je vous ai vus. Je vous ai compris ». Et les jeunes intellectuels ont repris très sagement leur fauteuil et ont profité de la rencontre du Chef de l'Etat avec les intellectuels.

Comme quoi si tout le monde se respectait et qu'on laissait chacun dans la discipline exercer son droit, notre pays irait mieux.

L’Amicale de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines est suspendue depuis deux ans, écrivait l’Observateur, suite à la séance extraordinaire du 07 juillet 2008 de l’Assemblée de l’université. Celle-ci avait alors annoncé l’annulation du scrutin du 03 juillet 2008, ainsi que la suspension de toutes les activités de l’Amicale sortante dont le mandat était arrivé à expiration depuis le 28 mai de la même année, après la «rare violence» qui avait marqué ces élections.