Une fois n’est pas coutume, c’est un haut membre de l’Etat qui s’étonne des lenteurs de la justice. Abdoulaye Baldé, le directeur exécutif de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci) réclame la lumière dans l’affaire dite des chantiers de la Corniche ouest où il est accusé, par le jeune Pape Malick Ndiaye, d’avoir reçu des pots-de-vin. D’ailleurs, le secrétaire général de la présidence de la République s’étonne des lenteurs dans la procédure entamée par la justice qu’il avoir lui-même saisie.
Pis, Baldé ne comprend pourquoi son accusateur est laissé en liberté sous le prétexte qu’il est malade. Parce que, tient-il à rappeler, il est des endroits indiqués pour détenir des prisonniers malades. De là à dire qu’il y a une ou des mains bien placées qui manipulent le jeune Pape Malick Ndiaye ? Il n’y a qu’un pas à franchir que Baldé franchit allègrement. Et face à ses militants qui l’ont reçu samedi à Ziguinchor pour une motion de soutien, Abdoulaye Baldé a promis de se battre au prix de sa vie pour que justice soit faite. Avant de mettre l’affaire qui le met en cause sur le compte des combats politiques. Mais, dit-il, l’adversité politique doit se faire dans l’élégance et non par des complots. Mieux, si Baldé réclame la lumière dans l’affaire des chantiers de la Corniche ouest, c’est parce qu’il est convaincu qu’au-delà de sa personne, c’est l’Etat qui est visé. Parce que, souligne-t-il, n’importe qui peut se lever pour accuser qui il veut.
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