APA Dakar (Sénégal) Le chef historique du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) au Sénégal, l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, est décédé samedi à l’Hôpital Val de Grâce à Paris en France, à l’âge de 78 ans, a appris APA dimanche de source concordante.
Il avait été évacué dans cette structure hospitalière, le 20 octobre dernier, à la suite d’une aggravation de son état de santé.
Prêtre catholique, Diamacoune Senghor était une figure emblématique du MFDC né durant la période coloniale et qui lutte depuis décembre 1983 pour obtenir l’indépendance de la Casamance, la région forestière du sud du Sénégal.
Cette lutte pour l’indépendance a fait plusieurs milliers de morts civils et militaires. Mais depuis près d’une décennie, Diamacoune Senghor a changé de discours, appelant les rebelles, à la paix.
Le gouvernement sénégalais qui l’avait fait évacuer en France, à ses frais, le considérait comme l’un de ses plus grands alliés dans la rechercher de la paix en Casamance.
La nouvelle de la mort du prélat a plongé le Sénégal dans la tristesse et la consternation et à Dakar, on s’interroge sur les négociations avec le mouvement sécessionniste divisé en plusieurs factions.
Selon Landing Savané, ministre d’Etat auprès du président de la république, originaire lui aussi de la Casamance, le défunt chef du MFDC a « vécu la guerre en Casamance comme une souffrance ».
« Nous prions avec tous les hommes de foi et de bonne volonté pour que la fin de la vie de l’abbé Diamacoune Senghor nous guide dans la voie de la paix ».
Un prêtre catholique, l’abbé Jacques Seck, a déclaré que l’Eglise a fait le « maximum » pour l’amener le prélat à se retirer de la « politique ». « L’Eglise n’a pas échoué, nous avons tous prié pour lui », a-t-il dit dans une déclaration à la Radio futurs médias (RFM, privée).
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