DAKAR- ZIGUINCHOR- DAKAR : Le bateau « Le Willis» commencerait-il à avoir des difficultés

Arrivé à Ziguinchor après seulement plus de deux années d’exploitation, le bateau «le Willis» qui assure la liaison maritime Ziguinchor-Dakar commence à susciter des interrogations du côté des populations. Les commentaires vont bon train et le spectre du «Joola » qui a chaviré aux larges des côtes gambiennes est toujours présent dans les mémoires

Certains pensent que c’est de l’intoxication. Mais selon certaines populations, «la rumeur peut être vraie comme elle peut être fausse. La vérité est que nous avons toujours en mémoire le Joola. Car, à un certain moment, des rumeurs persistantes faisaient état de la non-fonctionnalité d’une des machines du navire. Aujourd’hui que les commentaires sont revenues avec "le Willis", nous pensons que nous avons le droit d’alerter l’Etat pour qu’on puisse éviter encore ce qui s’était passé le 26 Septembre 2002 et qui reste toujours gravé dans la mémoire collective des Casamançais en particulier et des Sénégalais d’une manière générale.» En tout cas, pour le capitaine du port, Amary Diop, qui s’est étonné de ces rumeurs, «je ne suis pas encore saisi par les autorités du navire pour un quelconque problème», a-t-il laissé entendre. Pour le second conducteur du navire, le capitaine Saïd, «pendant la période hivernale, il y a de grosses houles dans le fleuve. C’est pourquoi, nous devons agiter une vitesse convenable pour ne pas fatiguer le navire et les passagers. Mieux, le transport maritime n’est pas une chose facile et toutes les stabilités du navire sont faites avant sont départ». Des déclarations que confirmeront le chef d’escale du navire à Ziguinchor Moustapha Mancagna. «Je dois vous avouer qu’avant le départ du bateau toutes les stabilités sont faites pour un bon voyage». Quant aux retards du navire, les autorités du bateau rassurent. "Tout ceci est toujours lié à la houle et nous ne pouvons pas forcer le navire". Des propos qui rassurent certains. Mais pour d'autres, «la Casamance n’a plus besoin d’une autre tragédie. C’est pourquoi, nous avons décidé de tirer la sonnette d’alarme pour mettre en garde les autorités».