L’enseignement moyen à Grand-Dakar comme dans pas mal de zones ou contrées du Sénégal va mal. Et, ce ne sont pas des données pour en attester qui manquent. «Sur un effectif de plus de trois mille candidats, nous n’avons même pas eu plus de 20 % de réussite», dixit l’Inspecteur de l’Education de Grand-Dakar II. Amadou Moustapha Sène, inspecteur départemental de l’Education de Grand-Dakar II, pour ne pas le nommer, indique que «les résultats ont été catastrophiques». Pourtant, ce ne sont pas les initiatives qui ont manqué du côté de ce démembrement du ministère de l’Education : «Nous avons au cours de cette année développé un plan de qualité, aussi bien au niveau de l’enseignement élémentaire que dans les collèges où on a eu à mener un certain nombre d’activités liées à la qualité. C’est dans ce cadre que nous avons organisé au niveau des collèges un examen blanc, les 28, 29 et 30 mai.» Les services dirigés par M. Sène mettent en cause le temps d’apprentissage et le dispositif pédagogique. Ce qui fait tirer à leur patron des enseignements du genre : «c’est que le temps d’apprentissage est très insuffisant. Chaque mois, nous faisons le relevé mensuel du temps d’apprentissage au niveau des collèges. A ce niveau-là, il y a des problèmes. Il y a beaucoup de perturbations au niveau des collèges. Donc, le temps d’apprentissage en a souffert.»
«Le dispositif de pédagogie dans les classes pose également problème. Avec un temps d’apprentissage très insuffisant, il faudrait également qu’on revoie notre système d’enseignement dans son dispositif d’évaluation», poursuit l’inspecteur avant de renchérir : «Si nous avons une évaluation formative, là, peut-être, on peut repérer des difficultés. C’est un dispositif de régulation qui nous permet, peut-être, de revoir quelles sont les difficultés, de faire les repérages nécessaires, d’y remédier et de faire les renforcements.»
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