C’est un véritable calvaire que vivent les Sénégalais. La flambée des prix des denrées de première nécessité est aujourd’hui devenue à la mode. Il ne passe plus un seul jour sans qu’on entende parler de l’augmentation d’un produit dans le marché. Rien n’est épargné : après le gaz, c’est au tour des denrées alimentaires comme le lait, l’huile, la farine, la viande etc.
Est-ce qu’ils se soucient de la situation des pauvres Goorgorlou, qui se démènent chaque jour pour trouver de quoi mettre sous la dent ? En tout cas la question reste d’actualité. Quand on sait que la situation alimentaire des Sénégalais devient de plus en plus critique. Un tour au marché Tiléne nous permet de constater la réalité de ce que les Sénégalais endurent. Cette flambée des prix est constatée au niveau du kilogramme de viande qui est passé de 1800 à 2200 Fcfa. Selon des vendeurs que nous avons rencontrés, cette situation est due au fait qu’il n’y a pas une forte entrée de bœufs dans le territoire. À en croire notre interlocuteur, c’est aussi dû au fait que qu’on est à la période hivernale, la viande comme le poisson se raréfient. Il nous précise que cette situation ne va pas durer pour longtemps ; pas plus d’un mois et la situation va revenir à la normale. Par ailleurs, cette hausse n’a pas affecté le prix du kilogramme de poulet qui reste toujours le même. Certains consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer. Avec le chômage, les Sénégalais n’arrivent même plus à assurer la dépense quotidienne. B.G une jeune dame, la quarantaine, très remontée, que nous avons rencontrée sur les lieux, ne cache pas son inquiétude par rapport à la situation actuelle. Elle accuse les autorités d’être la principale cause de ces hausses répétées des prix. «Chez moi, c’est le désarroi total. Et je crois que c’est pareil dans tous les ménages. On ne peut pas à chaque fois devoir supporter toutes ces spéculations. On dirait que le gouvernement ne se soucie pas de nos préoccupations», a-t-elle souligné. C’est inconcevable dit-elle, de voir tous les jours les produits alimentaires augmenter. «Avant-hier c’était le lait, hier l’huile et la farine et aujourd’hui, c’est au tour de la viande», se désole-t-elle. Même son de cloche chez cet autre père de famille que nous avons interrogé. D’après lui, tant qu’on restera dans nos coins, rien ne sera résolu. «La population devrait sortir dans la rue pour manifester son mécontentement. Car je pense que les syndicats consuméristes n’ont pas mené à bien leur rôle».
AMINATA THIANÉ SYLLA & AMINATA SOW (Stagiaire)
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