Contrairement à ce qui est avancé, l'armée française, ne dirait pas «non » pour rester à Dakar. Le Quai d'Orsay y est favorable et avait tout fait pour maintenir cette base. Retour sur les événements.
Fin septembre, le ministre de la Défense française, Hervé Morin annonçait :"L'idée, c'est qu'on maintienne Libreville et Dakar". Il mettait ainsi fin aux discussions qui se poursuivaient depuis la publication du Livre blanc, en juin 2008. Celui-ci prévoyait le maintien d'une seule base militaire française sur la façade atlantique de l'Afrique. Faute de pouvoir trancher entre Dakar (Sénégal) et Libreville (Gabon), les français avaient décidé de maintenir les deux bases.
Les avis du ministère des affaires étrangères allaient dans cette direction. Le Quai d'Orsay souhaitait le maintien impératif de Dakar aussi bien pour des raisons de rayonnement économique et culturel que pour des raisons de sécurité (25 000 Français au Sénégal en comptant les bi-nationaux sinon environ 15 000, stabilité régionale avec les incidents que l'on connait dans les pays voisins etc...).
Depuis Sarkozy a du modifier son point de vue sur l'Afrique et changer d'avis (année de l'Afrique en 2010 etc...).
Abdoulaye Wade et la famille Bongo sont des soutiens très précieux en Afrique et ont des réseaux très puissants à Paris. Ils sont en difficulté sur la scène intérieur et cela ne va pas s'arranger dans les années qui viennent. Même si cet argument avancé n'a pas fait reculer Wade, il faut dire que Paris ne verrait pas d'un mauvais oeil le retour à la normale de la situation. Ce qui semble bien s'éloigner vu la fermeté de Wade sur le sujet.
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