LUTTE CONTRE LE TERRORISME : Le général William E. Kip Ward hôte du Sénégal

Arrivé avant-hier dans la capitale sénégalaise, le général Ward s’est entretenu, hier, avec des autorités civiles et militaires sénégalaises dont le chef de l’État. L’officier général est venu constater, de visu, le large « éventail de partenariats forgé avec le Sénégal et destinés à promouvoir la stabilité, sécuriser les frontières et favoriser le développement durable, protéger la santé publique et lutter contre le trafic de drogue », avait déclaré, à l’occasion du cocktail offert en l’honneur du commandant en second par Mme Janice L. Jacobs, ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Sénégal.

Il faut rappeler que le Sénégal, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est un pilier parmi les neuf États africains (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Nigeria, Algérie, Maroc et Tunisie), de l’Initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme (Tscti). Cette initiative multilatérale est développée sous l’égide américaine et « vise à empêcher les terroristes de se réfugier dans la région du Sahel et à tempérer les conditions économiques et sociales susceptibles d’entraîner l’extrémisme et le terrorisme », a souligné son excellence Jacobs. Aussi, la partie américaine considère comme « essentielles au succès de cette initiative les contributions de pays africains » en vue de « faire échec aux terroristes dans le Sahel et assurer la sécurité de l’Afrique de l’Ouest ». Convaincue en cela qu’aucune initiative individuelle ne pourrait prospérer.

Pour le général Ward, l’explication première à la visite est à lire dans le partenariat dynamique qui lie les deux pays. Mais, également, à atteindre d’autres objectifs économiques et sociaux. Toutefois, la préoccupation générale reste la « stabilité et la sécurité ». Il a indiqué qu’il est impératif pour les gouvernements d’exercer leurs responsabilités en vue de faire face aux menaces. Et que les États-Unis ne ménageront aucun effort pour aider les différents pays à se développer. Ainsi, il a assuré la volonté pour la partie américaine d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie des populations locales. « Il y a plusieurs programmes qui travaillent dans ce sens. Il s’agira de les articuler pour un effet réel. Je pense qu’il faut également développer l’éducation, miser sur la santé des populations. Certes, les efforts ne sont pas encore suffisants et il faudra encore plus de programmes », a soutenu le général William Ward.

L’ambassadeur des États-Unis a également souligné la nécessité de faire « voile ensemble afin d’améliorer la sécurité maritime sur la côte ouest-africaine, de mettre un terme à la pêche illégale, au trafic de drogue et d’armes, ainsi qu’à la traite des personnes ». Rappelant les bonnes relations entre les deux pays, Mme l’Ambassadeur a souligné le rôle important du Sénégal dans les opérations de maintien de la paix. Elle a mis l’accent sur le Programme américain de formation et de coopération pour les opérations d’urgence en Afrique (Acota) qui vise à « appuyer des solutions africaines aux problèmes africains grâce à un personnel bien formé, motivé et discipliné ».

Interpellé sur la situation au Liban, le général Ward a avoué qu’elle n’est pas « bonne et que mon désir le plus ardent serait que la paix soit retrouvée avec le concours de tous ».