La mairie de Ouakam était hier bondée de monde, en plus d’une forte présence des forces de l'ordre. Dans l’enceinte de la mairie, les militaires s’activent à mettre hors d’état de nuire deux individus armés de coupe-coupe. Ces derniers, nous dit un témoin oculaire, ‘étaient venus pour contrer la marche organisée par les partisans du maire mais aussi pour porter atteinte à la vie de l’édile de la commune’. ‘D’ailleurs, ajoute notre interlocuteur, un allié du maire, qui tentait de les désarmer, a été poignardé’. Ce qui est regrettable, dit-il, ‘est que ce sont les habitants de la commune qui sont à l'origine de tout cela’. A son avis, tout est parti de ‘la manifestation organisée la semaine dernière par les détracteurs du maire qui accusent ce dernier d’avoir la mainmise sur des terrains leur appartenant’.
Quelques jours après cette fameuse marche, les jeunes partisans du député-maire Samba Bathily Diallo ont appelé à la mobilisation générale à des points stratégiques du village ainsi que des sympathisants du maire, tous sont venus soutenir l’édile de Ouakam. Aussi, les conseillers du maire avaient reçu des menaces émanant de jeunes qui ne voulaient pas de la marche de soutien. Mais les menaces n'ont pas été prises au sérieux. ‘Ce qu'on a vu, ce sont des gens responsables qui pouvaient conseiller ces personnes de participer activement au développement de la communauté ou d’apprécier l'investissement en potentialités d’infrastructures qui est en train de se faire. Mais ce ne fut pas le cas’, se désole-t-il.
Pourtant, ajoute notre interlocuteur, on aurait dû recourir au dialogue. Il y a des manifestations qui étaient en train d’être organisées par le maire pour s’approcher davantage de la population, mais à chaque fois, il y a eu des sabotages. Pour Amy Thiam, une employée de la mairie, il y a des gens qui sont derrière les jeunes et qui les incitent à des casses.
Selon Ibrahima Ndoye, un des militants, qui s’active à calmer ses camarades, ‘il y a des vieux qui ne disent jamais la vérité dans ce village…’. Ces derniers, précise-t-il, utilisent tous les moyens pour nuire au maire. Et ils se servent de la mosquée pour pousser les jeunes à rendre la vie difficile à Samba Bathily Diallo et à ses partisans.
En tous les cas, ce dimanche, aucun dégât majeur n’a été constaté, en dehors des échanges de paroles malsaines entre adversaires des deux camps, sur fond de bagarres vite maîtrisées par les forces de l’ordre.
Après avoir calmé ses partisans, le premier magistrat du village leur a suggéré ‘de ne pas prêter attention, ni de répondre à la provocation’. Il a aussi convié la population de Ouakam à s’unir et à travailler pour le développement du village quelle que soit son appartenance politique ou raciale. La présence de la gendarmerie sur les lieux a permis de stabiliser la situation qui s’annonçait catastrophique.
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