Les membres du Cadre unitaire des syndicats des enseignants du moyen secondaire (Cusems) ont-ils fait contre mauvaise fortune bon cœur lors de leur rencontre, avant-hier, avec le ministre de l’Education, Moustapha Sourang ? En tout cas, l’Etat a décidé de proposer une prime de documentation aux enseignants grévistes «en contre-partie» du volume horaire. Ce, à la place de l’alignement des indemnités de logement, qui constituait, jusqu’à là, le cheval de bataille du Cusems.
Joint au téléphone, hier, Mbaye Fall Lèye, porte-parole du Cusems, soutient que l’Etat a usé d’un «dispositif de contournement. Car, les corps enseignants réclamaient eux aussi un alignement des indemnités de logement». Et, qu’à son avis, «cela paraissait impossible vu le nombre total des enseignants estimés à 54 000 contre 11 000 du Cusems», justifie M. Lèye.
Face à «ce problème complexe», M. Lèye estime que le Cusems doit faire preuve de réalisme. En outre, le porte-parole du Cusems souligne que cet accord sera effectif après qu’ils auront rencontré le ministre du Budget pour qu’on fixe une rencontre pour entrer dans les questions de fond cette semaine, «pour définir le volume, la forme et le moratoire». Toutefois, Le Cusems, par la voix de M. Lèye, a décliné ses prétentions. «Nous demandons une indemnité allant de 105 000 francs à 180 000 francs sans contre partie horaire», déclare M. Lèye qui précise, par ailleurs, que leur revendication relative à l’alignement des indemnités de logement «demeure, pour des questions de principes»
Cependant, M. Lèye a tenu à répondre à l’Association nationale des parents d’élèves (Anpe) qui en a pris pour son grade. «Je fustige les propos irresponsables de la part de l’Association des parents d’élèves. En tirant sur le Cusems, ses membres ont montré toute leur manque de crédibilité. Quand un médiateur prend des positions partiales, il devient dangereux», déplore-t-il.
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