Avec la réforme en vue de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, l'apprenant va alterner la théorie et la pratique pour pouvoir répondre plus efficacement et de façon satisfaisante au marché de l'emploi. Et ce sont les tenants et aboutissants de cette réforme que se sont partagés à Thiès autorités, techniciens et organisations de jeunes, de femmes…
THIES - Le secteur de l'enseignement technique et de la formation professionnelle s’est engagé dans un processus de réforme qui vise à en faire un levier pour le développement économique du Sénégal. C'est la lecture qu'il peut faire de l'atelier de deux jours qui a réuni au lycée technique de Thiès des techniciens du ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle et les organismes partenaires comme Lux-Développement, une agence luxembourgeoise pour la coopération au développement. Il s'est agi d'un atelier de partage sur les tenants et aboutissants de la réforme, qui devrait incessamment entrer en vigueur, destiné aux autorités décentralisées et déconcentrées, aux organisations patronales, aux chambres consulaires, entre autres organisations de jeunes, de femmes, de promoteurs d'initiatives privées ou chefs de projets.
La réforme de l'enseignement technique et de la formation professionnelle se veut en effet l'opérationnalisation de la composante Sen 024 du deuxième Programme indicatif de coopération (Pic) signé entre le gouvernement sénégalais et le Grand Duché de Luxembourg. Lequel programme intègre les préoccupations du Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté. Une réduction de la pauvreté que le Pic entend prendre en charge par le biais de la promotion de la formation professionnelle et technique, mais aussi par l'insertion socioprofessionnelle. Elle devrait s'appuyer sur une formation par alternance c'est-à-dire que l'apprenant alterne la théorie et la pratique pour pouvoir répondre plus efficacement et de façon satisfaisante au marché de l'emploi.
‘Il s'agit d'une politique qui traduit l'ambition de faire de l'enseignement technique et de la formation professionnelle un moyen de valorisation des ressources humaines, un facteur de compétitivité et de performance de l'économie sénégalaise’, souligne Alioune Badara Wagué, directeur de cabinet du ministre de tutelle venu présider la cérémonie d'ouverture des travaux. A son avis, l'opérationnalisation de la réforme de l'Etfp va non seulement nécessiter l'élargissement des missions du secteur à la formation initiale et continue, mais aussi le développement de dispositifs d'appui et de suivi à l'insertion des formés ainsi que la mise en place d'un processus de qualification normée et adaptée à l'introduction de la démarche de qualité. En somme, selon le directeur de cabinet du ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, la réforme vise l'établissement d'une formation technique et professionnelle gérée et administrée autrement, de façon autonome, concertée et consensuelle par tous les acteurs.
Aussi, selon le document des termes de référence, le programme Sen /024 implanté dans les régions de Saint-Louis, Matam, Louga et Thiès accompagne le pilotage institutionnel de la réforme de l'Etfp et contribue au renforcement des quatre axes majeurs du Programme décennal de l'éducation et de la formation (Pdef), que sont la gestion, la qualité, l'accès et l'insertion socioprofessionnelle.
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